Le Comité de pilotage du Système maghrébin d'alerte à la sécheresse (SMAS) tiendra lundi prochain à Alger sa 3e réunion, selon des informations rapportées par l'agence de presse PANA qui a cité comme source l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), l'organisateur de cette rencontre.Coordonné par l'OSS et financé par l'instrument Life-Pays Tiers de la Commission européenne, ce 3e atelier régional de trois jours relatif au projet “Système maghrébin d'alerte à la sécheresse” a pour objectif de prévenir contre la sécheresse et la dégradation du sol. Le projet SMAS compte ainsi mettre en place un dispositif de prévention de la dégradation environnementale causée par la sécheresse et à éclairer les stratégies environnementales et de développement durable dans trois pays maghrébins: Algérie, Maroc et Tunisie, indique un communiqué de l'OSS, transmis à la PANA à Rabat. L'idée maîtresse du projet vit le jour lorsque le Secrétariat général de L'Union du Maghreb arabe (UMA) a demandé à l'OSS d'effectuer une étude sur la prise en compte de la sécheresse dans les programmes d'action nationaux de lutte contre la désertification au Maroc, en Tunisie et en Algérie. Le contexte était déjà marqué par la recrudescence du fléau de la sécheresse qui mettait en péril la production agricole, particulièrement l'élevage au Maghreb, souligne le communiqué, rappelant que les résultats de l'étude furent présentés lors d'un atelier tenu en mars 2004 à Tunis. Parmi les principales recommandations, la création d'un “réseau maghrébin d'observatoire de la sécheresse”. Faisant suite à cette recommandation, l'OSS a proposé aux trois pays de créer un “système maghrébin d'alerte à la sécheresse”, en se basant sur les acquis d'un projet intitulé “Suivi de la désertification dans les pays de la rive Sud de la Méditerranée”, a-t-on rappelé. Coordonné par l'OSS entre 2002 et 2004, ce projet avait débouché sur la production d'indicateurs fiables de suivi de la désertification au niveau des trois pays. La proposition de l'OSS fut accueillie favorablement par les départements techniques concernés de ces trois pays et reçu l'approbation de la Commission européenne pour financement à travers son programme Life-Pays Tiers. C'est ainsi que démarra, le 1er mars 2006, le projet SMAS pour une période de trois ans pendant lesquelles les institutions compétentes, au niveau de chaque pays, oeuvreront à mettre en place des systèmes nationaux d'alerte à la sécheresse. L'OSS, en tant que plateforme de partenariat Nord-Sud, joue le rôle de facilitateur et de coordinateur du projet. Sa stratégie d'intervention vise notamment l'harmonisation des méthodologies en vue d'une action sous-régionale commune et concertée. La zone d'action de l'OSS, organisation internationale indépendante basée à Tunis, couvre 23 pays situés dans la zone circum-saharienne. Il a pour mission la lutte contre la désertification, l'adaptation aux changements climatiques et la promotion de la gestion concertée des aquifères transfrontaliers en Afrique. L'OSS compte 23 pays africains, 5 pays du Nord (Allemagne, Canada, France, Italie et Suisse), 3 organisations sous-régionales représentatives de l'Afrique de l'Ouest, de l'Est et du Nord (le CILSS, l'IGAD et l'UMA), une organisation sous-régionale opérant sur toute la zone Circum-Saharienne (la CEN-SAD), des organisations du système des Nations unies, ainsi que des représentants de la société civile dans les pays membres.