La rencontre prévue à la Salle Hamada de Mostaganem à laquelle avait appelé la CNDC de Mostaganem n'a pas put se tenir. Arrivés devant la salle qui jouxte le siège de la mairie, une cinquantaine de militants ont trouvé portes closes. Pourtant, la mairie de Mostaganem qui gère la salle n'avait omis aucune objection à cette rencontre à laquelle avait été conviée Dalila Touat, la militante des droits des chômeurs qui est sous le coup d'une poursuite pour distribution de tracts dans les rues de Mostaganem. Une action qui lui a valu d'être interpellée le 14 mars dernier et de subir une garde à vue de 24 heures dans les locaux de la police. Prévu pour le 28 avril prochain, son procès peut lui valoir une année d'emprisonnement. Car malgré l'intercession en sa faveur de la part de l'Organisation des droits de l'homme de l'ONU, cette militante craint de se voir condamner par le tribunal de Mostaganem. Sa présence à cette rencontre avortée « suite une instruction prise en haut lieu » comme le soulignera un militant du MDS, a permis à la CNDC de Mostaganem de mobiliser ses troupes en vue d'organiser un sit-in, le jour du procès, face au tribunal de Mostaganem. On notait également la présence des militants de la ligue des droits de l'homme ainsi que celle des responsables de la CNDC Oran, avec à leur tête Chouicha Kaddour et de Mostaganem, Mustafa Ghobrini. Ces derniers ont brandis le portrait du militant oranais Ahmed Kerroumi, un professeur d'université et chercheur associé au CRASC qui a disparu depuis le 19 avril et dont sa famille et ses amis sont toujours sans nouvelles. Après une heure de sit-in face à la salle Hamada, les présents se sont séparés non sans avoir retenu le principe d'un sit-in de soutien à Dalila Touat lors de son procès jeudi prochain au niveau du tribunal de Mostaganem. Dans un communiqué signé par Kaddour Chouicha, la CNDC d'Oran a dénoncé les entraves des autorités locales.