La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD-Oran) relance ses activités publiques en décidant d'organiser le 23 du mois en cours un meeting populaire à la salle Cheikh-Hamada dans la wilaya de Mostaganem, a annoncé, hier, à Oran, le représentant local de la CNCD-Oran. Selon Chouicha Kaddaour, cette décision de la CNCD-Oran de projeter ses actions hors de la wilaya d'Oran vise à approfondir davantage les “contacts en impliquant les citoyens et les acteurs de la société civile sous toutes ses coutures”. Un message surtout destiné à maintenir le “principe d'arracher le droit de manifester pacifiquement en mettant le pouvoir devant ses responsabilités”, a affirmé, pour sa part, Boufenik Fatima, membre de la CNCD-Oran. Cette dernière devra insister sur la volonté de la coordination de “manifester avec ou sans autorisation”. Subodorant les tracasseries administratives pour “arracher” l'autorisation de tenir le meeting, Chouicha Kaddaour a indiqué qu'il est impératif de passer au système déclaratif. Il note que c'est aux autorités locales d'assumer la sécurité dans le cadre des rassemblements et des marches pacifiques. La wilaya de Mostaganem, qui semble vivre au rythme de “l'affaire Dalila Touat”, retient l'attention des conférenciers. “Nous aurons l'opportunité d'organiser une autre action dans la ville de Mostaganem pour dénoncer l'arbitraire et la pression que subit constamment la jeune universitaire au chômage, injustement appréhendée et mise en cellule pendant 24 heures”, ont déclaré les intervenants. Cette situation n'a pas échappé à l'esprit du rapporteur spécial du Conseil des droits de l'homme des Nations unies pour la promotion et la défense de la liberté d'opinion et d'expression lors de sa récente rencontre à Oran avec la société civile. Ainsi, le “cas” de Dalila Touat, qui a été évoqué par Franck La Rue, sera soutenu le 27 avril prochain devant le tribunal de Mostaganem. “Nous avons lancé des appels à toutes les personnes éprises de justice pour venir distribuer avec nous les tracts appelant à lever les oukases auxquels est soumise la jeune Dalila Touat, injustement arrêtée pour avoir distribué des prospectus du comité national des chômeurs”, ont affirmé les animateurs de la conférence. Selon eux, deux pétitions sont actuellement en circulation exigeant l'arrêt des poursuites judiciaires à l'encontre de Dalila Touat, qui sera jugée le 28 avril par le tribunal de Mostaganem. Les membres de la CNCD-Oran ont également annoncé l'organisation d'une marche pacifique le 30 avril à Oran avec comme point de départ la place de la Kahina (ex-Cathédrale) jusqu'à la place du 1er-novembre 1954. Une demande en ce sens a été dûment déposée depuis deux semaines déjà au secrétariat de la Drag de la wilaya.