Batna accueillera l'été prochain un séminaire destiné à faire un bilan des luttes pour la cause amazighe et renouveler la plateforme de revendications, a annoncé, samedi Massinissa, Benabdellaziz, président du bureau RCD de la commune de Batna. C'était lors d'une rencontre tenue dans la petite salle de la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, à l'occasion de la commémoration du printemps amazigh. Les militants du parti de Saïd Saâdi et d'autres militants de la cause amazighe, présents lors cette manifestation organisée par la section RCD, ont exprimé leurs opinions autour de l'officialisation de la langue amazighe et de la constitutionnalisation de la laïcité. Mohamed Merdaci, ancien professeur d'histoire, préconise de faire une halte pour l'évaluation de 20 ans de lutte dans les Aurès: «Nous devons faire le bilan de 20 ans de lutte et nous mobiliser pour la réalisation d'un institut de langue amazighe». Car, estime-t-il, «la langue n'a pas besoin de sentiments. Elle a plutôt besoin d'expert ». Sur un autre volet, les présents ont émis leurs positions vis-à-vis des radios locales de la région des Aurès où l'arabe se taille la plus grande tranche horaire aux dépens du chaoui. «Radio Aurès consacre simplement 20% à la langue chaouie, à Oum El Bouaghi seulement 5%, alors qu'à Biskra, où 70% de la population parle chaoui, les émissions sont exclusivement en arabe», s'est insurgé un autre participant.