Les habitants d'Aït Mekla, dans la commune de Chabet El Ameur (Boumerdès), ont organisé hier un rassemblement devant le siège de la wilaya. Ils protestent contre l'«oubli qui frappe leur douar depuis l'indépendance». C'est suite à une assemblée des habitants du village tenue il y a une semaine qu'il a été décidé d'organiser cette manifestation par laquelle ils entendent attirer l'attention du wali et des autorités supérieures du pays. Une délégation représentant les habitants a remis à l'administration une plateforme de revendications. «Notre village, qui compte 13 000 habitants, n'a aucune infrastructure. Nous réclamons la construction d'une antenne de l'APC pour nous éviter les pénibles déplacements au chef-lieu de la commune, d'une salle de soins, d'un bureau de poste et d'un CEM. Nous voulons que le transport scolaire soit assuré à tous les collégiens et lycéens du village scolarisés au chef-lieu. Nous exigeons également la réhabilitation de la route du village et l'ouverture d'autres pistes pour les hameaux enclavés», a lancé un animateur du mouvement à l'adresse de la foule nombreuse, composée d'hommes de tous âges, devant le siège de la wilaya. Aït Mekla ne dispose pas non plus de réseau d'assainissement et fait face à un épineux problème de manque d'eau potable. «Nous exigeons que les autorités trouvent une solution à cette situation, qui dure depuis des décennies, avant cet été», nous a déclaré un manifestant. Par ailleurs, des dizaines de jeunes de la daïra de Bordj Menaïel (30 km à l'est de Boumerdès) ont fermé la RN5 à la circulation automobile, à l'entrée ouest de la ville, durant une bonne partie de la journée. Recrutés dans le cadre des différents dispositifs d'emploi de jeunes à la suite des émeutes de janvier dernier, ils dénoncent «le retard mis dans le versement de leurs indemnités». Ils réclament, par conséquent, le versement immédiat de leur dû. Rappelons qu'ils s'étaient déjà rassemblés la semaine dernière devant le siège de ladite daïra pour exprimer leur colère.