Poursuivis pour «attroupement illégal et entrave à l'activité de l'APC», les mis en cause occupaient avec d'autres personnes l'accès de la mairie depuis plus d'un mois. Le wali de Chlef a reçu, avant-hier, des représentants de la population de Herenfa, auxquels il a promis d'étudier leurs revendications relatives à la libération de douze personnes écrouées jeudi dernier à la prison de Chlef. Ces dernières, en majorité des jeunes, ont été placées sous mandat de dépôt par le magistrat près le tribunal de Boukadir, à l'ouest de Chlef. Elles sont poursuivies pour «attroupement illégal et entrave à l'activité de l'APC». Elles ont été arrêtées, mercredi dernier, devant le siège de l'APC avant d'être présentées le lendemain au procureur de la République de ladite Juridiction. Les mis en cause occupaient avec d'autres personnes l'accès de la mairie depuis plus d'un mois. Ils ont été délogés par la police sur ordre de l'administration locale, afin, dit-on, de débloquer l'entrée principale et de rétablir le service au sein de l'APC. Les manifestants réclamaient le départ de l'exécutif communal et une amélioration de leurs conditions de vie. Ils exigeaient, en outre, des mesures concrètes et immédiates concernant leur situation sociale. Revendications Les proches des détenus ont organisé, dimanche matin, un rassemblement devant le siège de l'APW où se trouvait le wali de Chlef à l'occasion des assises locales sur le commerce. Ils ont déployé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «nos enfants sont innocents, libérez-les». D'après eux, ces derniers «n'ont rien commis de grave, ils ont juste osé dénoncer la gestion de leur commune». Les protestataires, parmi lesquels des femmes et des personnes âgées, ont dû attendre toute la matinée avant d'être reçus par le wali auquel ils ont exposé leurs revendications principales, à savoir la libération des jeunes détenus. Rappelons que l'APC de Herenfa, au nord-ouest de la wilaya, est restée bloquée pendant plus d'un mois à cause d'un conflit opposant les habitants aux élus locaux. Le chef de l'exécutif de wilaya avait dépêché deux délégations, l'une présidée par le P/APW et l'autre par des directeurs de l'exécutif concernés pour discuter avec les manifestants et recenser leurs doléances.