L'ex-P/APC de Talassa, Abdelkader Rekkab, ainsi qu'une trentaine de citoyens de la commune, ont été blanchis par la justice à l'issue du procès en appel qui s'est tenu, avant-hier, mardi, au niveau de la Cour de Chlef. La Juridiction a ainsi prononcé l'acquittement de l'élu et de toutes les personnes accusées, dont le seul tort est d'avoir osé dénoncer pacifiquement la destitution de leur maire suite à une décision de l'administration locale, s'appuyant sur un retrait de confiance de membres de l'assemblée. Rappelons qu'en première instance, le président de l'APC avait été condamné par le tribunal de Ténès à six mois de prison avec sursis pour «incitation à attroupement». Quant aux protestataires, certains avaient écopé de deux mois de prison avec sursis et les autres ont bénéficié de la relaxe. Ils étaient poursuivis pour «attroupements non autorisés». Lors de l'audience, les mis en cause ont rejeté totalement ces accusations, déclarant n'avoir agi sur ordre de personne. Ils ont fait savoir avoir organisé ce sit-in pacifique juste pour réclamer le retour de leur P/APC qui a été, selon eux, victime «d'un règlement de comptes». Le maire déchu, qui est un universitaire, a aussi rejeté ces accusations et dénoncé la manière avec laquelle il a été viré malgré les résultats positifs obtenus dans la gestion de cette localité rurale qui a beaucoup souffert du terrorisme. C'est l'une des communes les plus pauvres de la wilaya qui enregistrent des retards énormes dans tous les domaines. L'affaire remonte au mois d'octobre dernier, lorsque des citoyens avaient occupé le siège de l'APC pour exiger la réintégration de leur P/APC qui a été arrêté pendant trois jours avant d'être jugé par le tribunal de Ténès. À noter que l'élu en question avait été plébiscité par la population locale lors des élections locales de 2007, et bien avant cette épisode malheureux, il avait obtenu le soutien renouvelé de quelque 1896 citoyens de cette «petite» commune nichée au pied du tristement célèbre maquis d'Oued Romane.