L'association ne dispose pas de moyens financiers nécessaires pour répondre aux besoins des malades, notamment en matière de médicaments. L'association des diabétiques de la commune de Chorfa, qui compte dans ses rangs quelque 500 adhérents issus de toutes les communes de la daira de M'chedallah, à l'est de la wilaya de Bouira, vit d'énormes difficultés. L'une de ces difficultés est l'absence d'un local où elle aurait pu continuer à mieux activer en faveur des innombrables malades. Cependant, malgré le peu de moyens en sa possession, cette association s'occupe tout de même de personnes atteintes du diabète et réussit tant bien que mal à fournir aux patients de l'insuline, des seringues et du matériel acquis auprès de donateurs de la région, comme elle s'occupe aussi de l'orientation des diabétiques. Auparavant, cette association était abritée dans un local au niveau du centre de santé de la ville de Chorfa, mais aujourd'hui, la nouvelle direction l'a sommée de libérer les lieux. «La nouvelle administration de ce centre nous a privés d'un siège qui était le nôtre, après que nous l'ayons aménagé, au grand bien des diabétiques», déplore Azeddine Khellal, le président de cette association, qui exhibe des documents d'attribution de ce local, dûment signés par l'ex directeur du centre de santé de Chorfa. Devenus SDF (sans domicile fixe) du jour au lendemain, les animateurs de l'association font ainsi face à un véritable embarras, inquiets sur les biens matériels de leur entité et surtout des dossiers des malades qu'ils suivaient, encore non récupérés. Questionnée à ce sujet, l'actuelle responsable du centre de santé de Chorfa, désormais rattaché à l'EPSP (établissement public de santé de proximité) de la commune Ahnif, soutient que «l'administration ne met pas des locaux à la disposition des associations».Ce sont là, d'après elle, «des instructions du ministère de la santé ; l'attribution des locaux aux associations est du ressort des autorités locales», affirme notre interlocutrice. En outre, les difficultés de l'association des diabétiques ne se limitent pas seulement à ce point, puisque du côté financier elle en souffre aussi, en témoigne la maigre subvention – 18 millions de centimes – que les pouvoirs publics lui ont attribuée l'année dernière, soit 15 millions engagés par la wilaya et le reste (3 millions) par l'APC de Chorfa. Ces deux enveloppes sont loin de répondre aux besoins dans la prise en charge des malades, notamment en matière de médicaments, affirme le président de l'association. «L'achat des seuls médicaments dépasse largement ce que nous recevons comme subvention, alors que notre rôle dépasse le stade de distribution du médicament, à savoirl'initiation des patients aux premiers soins, chose qui nécessite beaucoup de moyens», ajoute M. Khellal.