La caisse enregistre, en moyenne, 100 dépôts de dossiers par jour de postulants à la création de micro-entreprises. La modification du décret du 3 janvier 2004, fixant les conditions et les niveaux des aides accordées aux chômeurs promoteurs dans le cadre du dispositif Cnac, s'est avérée insuffisante. Bien qu'un prêt supplémentaire, non rémunéré, de 500 000 DA soit accordé aux jeunes diplômés de la formation professionnelle pour l'acquisition de véhicules ateliers, nécessaires surtout aux activités de plomberie, électricité bâtiment, chauffage, climatisation, vitrerie, peinture et mécanique automobile, les bénéficiaires se trouvent bloqués par les factures pro forma. En effet, le prix des véhicules professionnels dépasse de loin le prêt accordé plafonné à 1000 000 DA. Rencontré à la direction de la Cnac, Azizi Adel, un jeune prétendant nous a déclaré: «La direction régionale ne lésine sur aucun effort pour nous fournir toutes les informations nécessaires à la création de notre micro-entreprise. Etant diplômé en électricité bâtiment, mon dossier a été accepté, mais je me suis retrouvé bloqué par la facture pro forma d'un véhicule atelier dont le prix dépasse le montant du prêt. Nous espérons une solution du ministère de tutelle car la direction régionale de Annaba ne fait qu'exécuter les orientations de sa hiérarchie.» Cet épineux problème bloque la dynamique des jeunes investisseurs, qui, malgré l'assistance de la Cnac, ne savent plus à quel saint se vouer. «Nous avons un rush de postulants à la création de micro-entreprises avec une moyenne de 100 dépôts de dossiers par jour. Nous sommes là pour encourager les jeunes à créer leurs activités. Quant aux nombreux candidats bloqués par les factures pro forma, nous avons saisi la tutelle et attendons une décision pour régler le problème», nous a-t-on précisé à la Cnac, où le même effort est constaté lorsqu'il s'agit de projets relevant de l'agriculture, la pêche, les travaux publics et l'hydraulique. Ainsi, un nombre important de femmes au foyer des zones rurales ont déjà déposé leurs dossiers pour des projets d'élevage bovin et ovin ou d'autres activités appropriées. «Pour les gens n'ayant pas de diplôme, la Cnac a signé une convention avec le centre de formation professionnelle de Annaba et le centre d'agriculture d'El Hadjar à l'effet d'en faire de jeunes agriculteurs (femmes et hommes). Pour cela les apprenants doivent passer par des tests de validation des connaissances et disposer d'une attestation de succès pour bénéficier d'un prêt», a indiqué un cadre de la Cnac qui a souligné, par ailleurs, que «les projets réalisés dans le cadre de cabinets groupés pour l'exercice de certaines professions libérales (médecins, auxiliaires de justice, experts comptables, psychologues, vétérinaires et avocats) attirent de plus en plus de demandeurs qui ne veulent pas travailler seuls car ils n'en ont pas les moyen».