«Les responsables de l'ENPI ex-EPLF n'auraient pas conduit, selon les clauses contractuelles habituelles, la gestion/cession des 33 logements». La brigade de gendarmerie nationale a ouvert une enquête sur la gestion/cession des 33 logements que «les responsables de l'ENPI ex-EPLF n'auraient pas conduit, selon les clauses contractuelles habituelles et contraires aux règles procédurales en vigueur», si l'on en croit les déclarations d'une cliente. Celle-ci, épouse de M.Djillali Ahmed, avait adressé aux pouvoirs publics locaux, aux élus de la nation et à la presse une lettre dans laquelle elle dénonce «les agissements du premier responsable de l'entreprise nationale de promotion immobilière qui les a exclus, elle et son époux du bénéfice d'un logement promotionnel de type F5 bien qu'éligibles à cette cession/vente de par la production d'une attestation délivrée par la CNEP/Banque de Tiaret». Cette dernière avait affiché sa volonté de concéder un prêt aux souscripteurs, mus par une volonté affichée par le gouvernement de faire bénéficier le maximum de citoyens à travers une certaine flexibilité. L'affaire à proprement parler fait jaser mais n'a pas révélé tous ses secrets. Si l'on en croit le couple Djillali : «nous avons introduit une demande en date du 9 janvier 2011 pour l'acquisition d'un logement de type F5 situé dans l'ensemble immobilier 33 logements standing sis à Tiaret à la cité El Badr et avons accusé réception de la réponse de l'ENPI, deux jours plus tard, et par laquelle il nous est demandé la fourniture de documents non sans l'annonce du prix de vente fixé à 6.046.769.35 DA, suivie le 27 février d'une lettre par laquelle il nous est notifié l'émission d'un avis favorable à la demande car étant classés 2èmes dans la liste». Considérations économiques Le comble dans l'affaire c'est que selon «des considérations économiques et une décision finale de la direction régionale», comme soutenu par M.Ghaouti Gana directeur de l'ENPI –Tiaret, «l'attribution a été dévolue à d'autres personnes qui payaient cash». Rien de grave si ce n'est, soutient le couple aigri par cette tournure, «la domiciliation des bénéficiaires, issus de la ville de Sougueur, comme le directeur» et de «personnes d'Alger, d'Oran et même de Sougueur auparavant bénéficiaires par la voie d'autres formules». Un grief que M.Ghaouti réfute en faisant savoir que son «organisme ne fait office que de boîte aux lettres puisque c'est la direction régionale qui affecte après présentation des dossiers» et qui plus est «à ceux qui paient comptant» car le seul critère, selon notre interlocuteur contacté par téléphone, reste «la solvabilité». Il ajoute d'ailleurs que «lui aussi a intenté une action en justice pour diffamation à l'encontre de ses contradicteurs». Le couple Djillali, qui continue de crier sur tous les toits cette «injustice dont ils font l'objet», ont été jusqu'à fournir une liste de ceux qu'ils qualifient «d'indus-bénéficiaires». En attendant, la gendarmerie planche sur le dossier. Des auditions sont menées et l'affaire risque de valoir des rebondissements.