Une année exactement après la tenue à Paris de la première réunion du groupe 5+5 des ministres de la Défense, la France prend la présidence de cette structure informelle. Elle succède à l'Algérie pour un mandat d'une année. A l'image du Dialogue méditerranéen de l'OTAN (sous influence américaine), le groupe 5+5 compte maîtriser un espace stratégique notamment pour la France et ses partenaires européens. A la fin de la réunion de cette entité, tenue hier au Cercle national de l'armée, situé à Beni Messous (Alger), un plan d'action pour l'année 2006 a été adopté. Plusieurs activités à réaliser porteront sur les trois vecteurs principaux que sont : la surveillance maritime, la surveillance aérienne et l'aide en cas de catastrophes naturelles. Le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Abdelmalek Guenaizia, a considéré que pour faire « de la Méditerranée un havre de paix et de sécurité, il faut que des efforts nécessaires soient consentis par tous ». Kamel Mordjane, ministre tunisien de la Défense a déclaré à la presse que cette forme de coopération doit inclure les questions de développement socioéconomique. Mme Alliot-Marie, ministre française de la Défense, a estimé, pour sa part, que la signature du traité d'amitié franco-algérien serait « bouclé dans les prochains mois ». A rappeler que le groupe des 5+5 réunit les pays du nord de la Méditerranée (Portugal, Espagne, France, Italie, Malte) et ceux du Maghreb (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye).