L'Algérie est désormais, un partenaire privilégié pour l'Alliance atlantique. La menace terroriste qui n'épargne pratiquement aucun pays, aussi «immunisé» soit-il, demande davantage de coordination entre les Etats. La visite en Algérie de M.Alessandro Minuto-Rizzo, secrétaire général adjoint de l'Otan, «s'inscrit dans le cadre du dialogue méditerranéen de l'Otan, auquel l'Algérie prend part depuis mars 2000» indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Il est utile de rappeler, que les relations bilatérales entre l'Algérie et l'Otan ont connu diverses escales. Les premières manoeuvres navales conjointes ont commencé dès 1998 et auxquelles avaient participé les forces navales de la 6e flotte américaine basée en Méditerranée. Quelques mois plus tard c'est une délégation de l'Otan, dirigée par l'amiral Luigi Lillo qui va être reçue, respectivement par le général de corps d'armée, Mohamed Lamari et le colonel Mohamed Tahar Yala. Des rencontres couronnées par la rencontre du président Abdelaziz Bouteflika au siège de l'Otan, le 10 décembre 2002 avec le secrétaire général de l'organisation Lord Robertson. A cette occasion, le chef de l'Etat a indiqué, devant les cadres de la nation, qu'«en ouvrant un dialogue avec l'Otan, l'Algérie recouvre son droit de cité dans les affaires internationales». L'Algérie a aussi participé à une série de rencontres tenues au siège de l'Otan au titre de l'année 2003. Une rencontre bilatérale s'est ainsi tenue le 7 mars 2003 au siège de l'organisation. Idem pour la réunion du 14 mars de la même année qui a permis aux experts participants de procéder à un échange de vues sur le programme militaire du processus. A noter que le 16e sommet de l'Otan, tenu les 22 et 23 novembre 2003, a ouvert de nouvelles perspectives pour le développement du dialogue méditerranéen de l'Otan. L'Algérie, en s'inscrivant dans l'Alliance atlantique, s'est ainsi assurée une meilleure coopération militaire de la part des Etats-Unis. Washington compte faire de l'Algérie un partenaire de choix dans le cadre de la lutte antiterroriste. D'ailleurs l'anéantissement au mois de février dernier dans le Sud algérien d'un important groupe du Gspc dénote, on ne peut plus clairement de la qualité de la coopération entre les deux pays en matière de lutte antiterroriste. Par ailleurs, aussi bien dans son rapport annuel 2002 que dans celui de l'année dernière, le département de Colin Powell, qualifie l'Algérie de locomotive dans le domaine de la lutte antiterroriste. Alger et Washington, qui multiplient depuis quelques années des missions d'information et de formation, sont désormais sur la même longueur d'onde après des années d'expectative. La visite du secrétaire général adjoint de l'Otan vient confirmer, encore une fois, les bons rapports qu'entretient l'Algérie avec cette organisation hautement stratégique. L'Algérie qui s'apprête, par ailleurs, à ouvrir le chantier de la professionnalisation de son armée, a besoin plus que jamais des potentialités et de l'expérience de ses partenaires de l'Alliance atlantique Nord pour s'adapter aux nouvelles mutations opérées à travers le monde. Une des priorités du programme du gouvernement adopté, hier, en conseil des ministres et qui tend, également, à contribuer à «la modernisation et à la professionnalisation du potentiel de défense nationale ainsi qu'à la promotion de la place et des intérêts de l'Algérie sur la scène internationale».