La stèle érigée à l'effigie du chantre de la chanson kabyle, Matoub Lounès, dans la commune de Tizi N' Tlata, daïra des Ouadhias, à une trentaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, a été saccagée par des inconnus, jeudi, durant la nuit. L'association Tagmats de Lyon qui prend en charge la réhabilitation des stèles du rebelle en Kabylie, dénonce vigoureusement ses actes de vandalisme qui touchent l'un symbole de la région. « Nous venons de prendre connaissance du saccage d'une facette de la stèle de Matoub Lounès qui a été inaugurée le 5 septembre 2009 en présence de Na Aldjia (Matoub) et Na Ouiza (veuve Zammoum). Cette Stèle a été rénovée et pris en charge par l'association Tagmats de Lyon en collaboration avec les amis de la fondation Matoub de Tizi N'Tleta et le comité de village des aarchs alors qu'elle a été saccagée par les ennemis de la démocratie qui ont spolié le visage de Lounès et arraché la main de la statue », précise Dalil Makloufi, président de l'association Tagmats de Lyon qui rappelle que cette stèle a été financée par le regretté Ali Zammoum qui s'est, de son vivant, battu contre vents et marrés pour qu'à cet emplacement soit érigé une stèle à l'effigie du rebelle. « De ce fait, les initiateurs ont décidé d'associer Zamoum à Lounès, sur une stèle à trois facettes afin de rendre hommage à ces deux figures emblématiques de la région», a-t-il ajouté avant de dénoncer « cette volonté de briser tous les symboles de la Kabylie ». Il lance également un appel aux citoyens, comités de villages et associations ainsi que les artistes afin de «s'élever contre ces agissements ». Par ailleurs, cette association inaugurera, ces jours-ci, une autre stèle à la mémoire du Rebelle et du fondateur de l'académie berbère, Bessaoud Mohand Arav.