Des moments pleins d'émotion ont été vécus vendredi passé dans la ville de Drâa El Mizan. Cette localité a été choisie par la Fondation pour commémorer la 11e année de l'assassinat de Lounès Matoub. La raison de ce choix est le dévouement de sa population et de son mouvement associatif pour pérenniser le combat du Rebelle, mais aussi parce que cette région a fourni des efforts énormes afin de réaliser des fresques à l'effigie de l'artiste. De même que des citoyens de la même localité, résidant en France, sont derrière plusieurs actions visant à honorer le combat de Lounès Matoub et dont la principale est le nom donné à une esplanade à Lyon. C'est ainsi que décision a été prise par les responsables de la Fondation d'attribuer le Prix de la résistance Matoub-Lounès de cette année à deux associations portant le même nom: Tagmats. Tagmats de Lyon a été à l'origine de plusieurs manifestations sur la vie et l'oeuvre de Matoub. Elle a aussi édité une revue spéciale sur le poète de Taourirt Moussa en faisant intervenir des spécialistes en langue berbère pour analyser l'oeuvre du Rebelle. Dalil Makhloufi et Ali Belkadi ont fait le déplacement spécialement de France pour être présents le 25 juin dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ils ont été émus suite à la réception de ce prix qui intervient après les initiatives prises dans le but de réaliser des travaux de réfection sur les statues de Matoub, statues saccagées à un certain «moment». La deuxième association honorée porte également le nom de Tagmats. Elle a reçu le prix Matoub Lounès pour avoir été entre autres, créée par un ancien maquisard de la guerre d'Algérie, Ali Zamoum, qui a beaucoup oeuvré pour la défense de la mémoire du Rebelle. Après la réception du Prix, Ali Belkadi de l'Association culturelle Tagmats de Lyon, n'a pas caché son émotion. Il a tenu à remercier la fondation Matoub d'avoir pensé à eux. «Cette distinction ne fait que nous encourager afin de contribuer à concrétiser l'idéal de Lounès», nous a confié Ali Belkadi.