Avant-hier, une soixantaine de jeunes chômeurs de la ville de Skikda se sont regroupés devant le siège de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) avant d'improviser une marche pacifique qui les a conduits jusque devant le siège de la wilaya. Les manifestants bien organisés ont insisté pour rencontrer le wali afin de lui présenter un ensemble de doléances. D'après des témoignages recueillis sur les lieux, ces jeunes mettent en cause les procédures de recrutement au niveau de la plate-forme pétrochimique et du port de Skikda. Selon les jeunes manifestants, plusieurs entreprises implantées à Skikda ne respecteraient nullement les dernières directives gouvernementales en matière de recrutement et citeront plusieurs exemples d'entreprises employant une main-d'œuvre déplacée. En plus des accusations qu'ils portent contre l'ANEM, les manifestants témoignent que plusieurs entreprises refusent de les employer malgré le fait qu'ils disposent d'un bulletin d'emploi établi par l'agence de l'emploi. Une délégation représentant les manifestants a été par la suite accueillie au niveau du cabinet de la wilaya de Skikda où des promesses leurs ont été faites de prendre en charge leurs doléances. De son côté, le directeur de l'ANEM, très cité par les manifestants, a tenu lors d'une rencontre avec la presse à déclarer que l'agence travaille dans le strict respect de la loi et dira que « nous accordons les postes d'emploi selon les disponibilités et les besoins exprimés par les entreprises » en argumentant que l'agence de Skikda a réalisé plus de 2000 placements depuis l'avènement de la dernière circulaire du chef du gouvernement ayant trait aux nouvelles modalités de recrutement. Chose qui place, selon ses dires, l'agence de Skikda en première position à l'est du pays. Au sujet des employés venant des autres wilayas, le directeur tiendra à préciser que « l'ANEM ne délivre aucun bulletin d'emploi au profit des déplacés ».