Les jeunes chômeurs de la daïra de Tizi Rached (20 km à l'est de Tizi Ouzou) ont fermé, hier, les accès à la zone industrielle Aïssat Idir de Oued Aïssi. Les protestataires dénoncent la procédure de recrutement au sein des entreprises implantées dans la zone tout en fustigeant « les passe-droits dont font usage les responsables des unités industrielles ». Se disant victimes d'une « discrimination en matière de recrutement », ces jeunes demandent une quote-part des postes d'emploi pour les chômeurs de leur commune. « Il n'est pas normal que des jeunes de Tizi Rached, de Tala Toulmout, Taâja entre autres, croupissent dans le chômage, alors que l'on recrute d'autres régions. C'est inadmissible ! », s'insurge un jeune chômeur. Les activités des unités de production implantées dans la zone industrielle ont été paralysées durant toute la journée. En réponse à une requête adressée par le collectif des chômeurs aux autorités locales, une réunion, regroupant une délégation du collectif des jeunes et des représentants des entreprises installées à Oued Aïssi, le P/APC de Tizi Rached, le chef de daïra, ainsi que des responsables des agences de l'emploi de Tizi Ouzou, s'est tenue mercredi dernier au siège de l'APC. La rencontre a porté sur les modes et procédures d'emploi au sein des entreprises publiques. Selon le procès-verbal sanctionnant la réunion, il a été annoncé la création d'un bureau de main-d'œuvre dans la daïra de Tizi Rached. D'après les responsables de l'Eniem, cette entreprise prévoit le recrutement de 300 travailleurs à travers différents dispositifs de soutien à l'emploi des jeunes dans divers postes pour la période allant de 2010 à 2014. Peu convaincus des résultats de la réunion, les jeunes ont décidé de passer à l'action en fermant hier l'accès à la zone industrielle à l'aide de fûts, d'un chargement de terre déversé sur la chaussée et de sacs d'ordures. Les jeunes comptent durcir le ton en cas de non-satisfaction de leurs revendications. Notons par ailleurs que les travailleurs des unités de production de l'Eniem, de Novordisk, la SNVI et de Naftal ont été empêchés de rejoindre leur lieu de travail. La zone industrielle ne sera pas près de reprendre son activité économique, laissent entendre les contestataires, si aucun engagement n'est pris par les pouvoirs publics.