Le village accuse un manque criant en matière de commodités. La localité d'Ivahlal, culminant à 1000 mètres d'altitude, dans la commune d'Aghbalou (60 km à l'est de la ville de Bouira), accuse un manque flagrant en commodités. Tirant son appellation du nom du saint du village, Bahloul Ouassem, le village abrite aujourd'hui une population de 3400 habitants et dont l'activité principale reste l'agriculture de montagne. Ayant des limites territoriales avec trois daïras relevant de wilayas voisines, à savoir Tazmalt (Bejaia), Aïn El Hammam (Tizi Ouzou) et M'chedallah (Bouira), Ivahlal se prête assurément pour constituer un idéal carrefour d'échanges commerciaux et culturels à même de relancer un véritable développement local pour l'ensemble de la zone. Cependant, en la matière, Ivahlal accuse des retards énormes. D'ailleurs, le premier constat que ferait tout visiteur du village est la place du béton envahissant, alors que les traces de l'architecture traditionnelle, qui aurait pu inciter au tourisme, extérieur ou local, se font de plus en plus rares. En hiver, à Ivahlal, de nombreuses familles restaient totalement isolées et enfermées chez elles à cause de la neige qui bloquait toute sortie. Le chemin reliant cette localité aux autres hameaux de la région de M'chedallah, revêtu en bitume en 2008 pour une enveloppe de plus de 7 milliards de centimes, est aujourd'hui sérieusement dégradé. La dégradation de la voie est due partiellement aussi aux travaux de réalisation du réseau d'alimentation en eau potable qui s'étire sur un rayon de près de 10 km. En matière d'AEP encore, à Ivahlal, l'eau coule timidement dans les robinets, et, pour combler le manque, les villageois continuent de s'alimenter à partir de sources naturelles dont, heureusement, regorge la localité, telles que «Tulmuts», «Aman Bizem», «Thala», etc. Concernant l'assainissement, le village a bénéficié d'un projet de réseau dont l'enveloppe est estimée à 1,4 milliard de centimes. Pour manque d'assiettes foncières, Ivahlal accuse également des insuffisances en infrastructures éducatives ou de santé. Le village compte 3 établissements du primaire, 1 CEM et une salle de soin. La structure sanitaire reste insuffisante du fait qu'elle n'arrive pas à subvenir aux besoins des villageois, puisqu'elle est sollicitée aussi fortement par la population de la localité d'Ighil Azem. Avec un médecin venant deux fois par semaine, et un infirmier, des soins y sont assurés tant bien que mal aux malades des deux villages. En matière de formation, Ivahlal est doté d'une annexe de centre de formation professionnelle (CFPA). Inaugurée en 1998, cette structure a une capacité théorique d'accueil de 400 places pédagogiques. L'engouement de la jeunesse pour la formation fait que ce chiffre augmente considérablement à chaque rentrée. Plus de 300 stagiaires répartis en diverses spécialités, notamment l'artisanat et l'agriculture de montagne, y sont actuellement inscrits. Le CFPA abrite aussi un «Télé-Centre» (Centre de formation par Internet), conçu spécialement pour les régions isolées. Il est destiné beaucoup plus aux femmes aux foyers et aux étudiants à la recherche d'emplois. Ce télé-centre est le seul dans la wilaya de Bouira sur les huit existant à l'échelle nationale. La jeunesse à Ivahlal est laminée considérablement par l'ampleur du chômage endémique. Les chances de trouver un travail restent très minimes en dehors de quelques activités de bricolage. De nombreuses familles ne subsistent ainsi que de maigres pensions de retraite de parents, ou parfois de grands-parents, retraités d'outre mer. Concernant les loisirs à Ivahlal, les habitants n'y pensent même pas, attendant plutôt des pouvoir publics de lancer quelque projet à même de une esquisse au développement dans la région.