Rencontré au Parlement de Rabat, fin novembre lors de la session extraordinaire, le député algérien Mohamed Hamli, membre du conseil national du FLN et membre de la commission juridique, administrative et des libertés de l'APN, s'est dit très satisfait de la représentativité algérienne au sein de l'Assemblée parlementaire euroméditerranéenne. M. Hamli, c'est quoi l'Assemblée parlementaire euroméditerranéenne ? C'est une association du bassin méditerranéen issue du processus de Barcelone du 27 novembre 1995. Elle est composée de 240 membres et de 3 commissions : politique et droits de l'homme, finances et culture. Nous sommes 8 députés algériens de toutes tendances politiques, qui faisons partie de cette association. Jusqu'ici, nous nous sommes réunis deux fois à Bruxelles, une fois au Caire et, cette fois, au lieu de Ramallah, comme prévu, nous nous sommes réunis à Rabat, au Maroc, sous la présidence de M. Borrel, président du Parlement européen. La plénière de Rabat est survenue à la veille du sommet des chefs d'Etat à Barcelone... En effet, notre réunion extraordinaire n'était pas fortuite, puisque les recommandations et les résolutions ont été soumises aux chefs d'Etat réunis à Barcelone. Et à quoi se sont intéressés les députés des deux rives lors de cette réunion de Rabat ? Nous avons parlé du conflit arabo-israélien, de l'immigration clandestine et de l'assistance européenne aux pays du Sud. Mais hormis ces discussions qui sont, bien entendu, d'actualité, quelles étaient vos recommandations ? Obligation a été faite aux Israéliens de respecter les résolutions de l'ONU et du Conseil de sécurité, de quitter les territoires occupés, de trouver une solution juste et durable, de demander aux Européens d'assister les pays de la rive gauche dans leurs réformes, surtout économiques, par la croissance des subventions, notamment dans le cadre Meda 1 et 2. Concernant l'immigration clandestine, nous avons préconisé des aides aux pays d'origine, et ce, dans le respect total de la souveraineté des pays concernés. Quelle image ont vos homologues des deux rives de l'Algérie ? Il y a de quoi être fier : tous constatent sans hypocrisie l'avancée de la démocratie, l'amélioration de la stabilité économique et des réformes dans notre pays. La réconciliation nationale a eu une aura considérable à l'étranger. Tout cela fait que les positions politiques de notre pays sont respectées au point que le poste de la vice-présidence de la commission culturelle de l'Association parlementaire euroméditerranéenne est occupé par l'Algérie et ce n'est pas peu. Pour terminer, dans votre wilaya, Tlemcen, vous avez ouvert une permanence parlementaire. Vous devez être assailli par les citoyens au vu des multiples problèmes que rencontrent les citoyens de votre wilaya, à l'instar de tous les Algériens... Je reçois énormément de citoyens et de courrier, dont les problèmes sont liés au logement, à l'emploi et aux conflits sociaux. Le dialogue est toujours bon et intéressant avec nos concitoyens. J'étudie les dossiers, nous essayons de régler certains problèmes au niveau local, pour le reste, je transmets ces dossiers à qui de droit en haut lieu. Nous sommes les représentants du peuple et nous ne faisons que notre devoir.