Lors des journées nationales sur le patrimoine, l'accent a été mis sur le devoir de préserver et de restaurer les sites et les monuments historiques de la wilaya. La 3è édition des journées nationales sur le patrimoine culturel a été abritée du 29 avril au 2 mai courant par la maison de la culture Ali-Zaâmoum de Bouira. Une quarantaine d'associations ont pris part à cette manifestation, organisée par «Histoire et Archéologie», en collaboration avec deux autres organisations relevant des communes d'Ath Laâziz et de Aïn Turk, sous le thème : «Le patrimoine culturel et la société de proximité». L'objectif de cette activité est de sensibiliser la société sur l'importance du patrimoine culturel national, de lui faire connaître et découvrir cet héritage séculaire de l'Algérie, dira le président de l'association Histoire et Archéologie, M. Mustapha Allouache. La cérémonie d'ouverture, consacrée à la poésie populaire, a vu le passage, en simultané, d'un duo de poètes déclamant alternativement des poèmes en kabyle et en arabe. Ensuite des spécialistes en la matière, à l'image de Jerriden Hanine, du centre universitaire de Bouira, de Mahmoudi Dahbia (université d'Alger) et de l'écrivain Mohamed Boudia (Chlef), ont animé des conférences débats. Les conférenciers ont successivement mis l'accent sur le devoir de préserver et de restaurer les sites et les monuments historiques de la wilaya, en passant impérativement par toutes les étapes, à savoir la prospection, le classement, la sauvegarde et la restauration. A Bouira, d'importants sites et monuments historiques sont malheureusement à l'abandon, à l'image du Fort Turc, à Ath Mansour, d'une nouvelle découverte archéologique à Aghbalou et d'autres vestiges encore à Sour El Ghozlane. L'exemple de l'ex Auzia, dans ce chef-lieu de daïra, est édifiant, tant on s'y heurte à des images des plus hideuses, de par le laisser-aller frappant ces sites dont une véritable merveille représentant une muraille avec ses cinq portes. Dans le cadre du programme dit des Hauts-Plateaux destiné à la restauration des sites historiques dans la wilaya, le Ministère de la Culture avait alloué un budget de plus de 30 milliards de centimes, rappelons-le. Les travaux de la deuxième journée de cette manifestation ont été consacrés au rôle des médias et du mouvement associatif dans la sauvegarde du patrimoine. En parallèle, des expositions, notamment d'un photographe professionnel de Bejaïa, Yacine Hammoudi, ainsi que des associations participantes, ont embelli en photos, en couleurs et en d'autres travaux divers traditionnels (habits, ustensiles, poteries…), les couloirs de la maison de la culture Ali-Zamoum. En clôture du programme, les initiateurs de l'activité ont organisé au profit des invités deux sorties en rapport avec la protection du patrimoine, dirigées respectivement vers la commune d'Ath Laâziz et à la station climatique de Tikjda.