La promotion du patrimoine matériel et immatériel nécessite l'implication du mouvement associatif dans cette démarche civilisatrice. Protéger, entretenir le patrimoine archéologique d'un pays est synonyme de la sauvegarde de sa mémoire et son histoire. C'est dans ce contexte précis que les Journées nationales du patrimoine Culturel ont été organisées. Durant les journées du mercredi et de jeudi, au niveau de la Maison de la culture de Bouira, tous les regards se sont orientés vers le passé. Un passé qui remonte à de très anciennes dates de l'histoire et qui témoigne de la richesse de nos régions en termes de culture. La manifestation qui s'est étalée sur deux jours a été organisée par l'association «Histoire et archéologie» de Bouira, en collaboration avec la direction de la culture, et ce, dans le cadre du Mois du patrimoine lancé par le département ministériel de Khalida Toumi. Le rendez-vous qui a commencé dans la matinée de mercredi, a regroupé plus d'une dizaine de professeurs universitaires, spécialistes en la matière, venus de plusieurs universités du pays. De plus, parmi les participants, on trouve des représentants du ministère de la Culture. Au cours de la première journée, près de douze conférences ont été présentées, portant essentiellement sur la législation et sécurisation du patrimoine, la conservation et les différents enjeux du développement. Ainsi, les communications des intervenants ont porté sur la promotion de l'aspect culturel quant à la protection du patrimoine matériel et immatériel, et aussi l'implication du mouvement associatif dans cette démarche civilisatrice. La sécurisation du patrimoine est le chapitre qui a pris le plus de place dans cette manifestation. Cela est dû au fait que la volonté affichée par le département de Khalida Toumi, consiste à mettre l'accent sur un tel phénomène qui ne cesse de porter atteinte à une partie de l'identité et de l'histoire collective nationale, à savoir le trafic illicite et le vol des biens culturels. Ce projet qui concernera toutes les wilayas du pays, se veut aussi une campagne de sensibilisation et de vulgarisation afin que le commun des citoyens sache, au moins, la valeur d'une pièce archéologique ou d'un monument historique. Cette initiative s'inscrit dans une logique visant à léguer cet inestimable patrimoine aux générations futures. Dans la journée de jeudi, trois ateliers ont été organisés autour des thèmes qui semblent majeurs dans le cadre de la protection du patrimoine, à savoir la législation et la sécurisation du patrimoine culturel, le patrimoine et le développement durable et le rôle que doit jouer le mouvement associatif dans la promotion du patrimoine culturel. Par ailleurs, et concernant son patrimoine archéologique, la wilaya de Bouira, témoigne de sa grande richesse en la matière: de Sour El Ghozlane qui garde à ce jour, les vestiges romains et coloniaux, jusqu'à M'chedallah, où des traces de l'époque romaine en témoignent encore. Et Bordj Hamza (Fort turc), situé dans la ville de Bouira. Ce sont là des témoins d'un passé, de notre passé. L'association «Histoire & archéologie», dirigée par le docteur Djiridan Hanine, donne le meilleur exemple. Etant la seule association activant dans ce créneau, le président et l'ensemble des jeunes, tous acquis à la cause de la sauvegarde du patrimoine archéologique, travaillent bec et ongles, afin de dépoussiérer une étape de notre mémoire collective. Pour cela, ils méritent avec tous les honneurs, d'être, non seulement des férus de l'archéologie, mais aussi des «sauveurs de la mémoire».