Les années se suivent et se ressemblent à Haï S'dari, un quartier populaire situé sur les hauteurs de la ville de Hamma Bouziane. L'année dernière, à la même période, les habitants de cette cité n'ont eu de cesse de lancer des appels de détresse en direction des pouvoirs publics pour remédier à l'éternel problème des eaux usées. Cette année encore, les abords de Haï S'dari offrent le même spectacle de désolation. Les rues de la cité baignent dans d'immenses flaques d'eaux usées. La fosse septique, située en contrebas du quartier, a encore une fois débordé à la faveur du mauvais temps jusqu'à inonder les sous-sols des habitations alentour. Résultat: Des odeurs nauséabondes empestent les lieux, et les moustiques pullulent à la faveur des eaux stagnantes. Pour stopper la progression de ces eaux vers d'autres secteurs, les services de l'APC de Hamma Bouziane n'ont en d'autre alternative que d'ensevelir la fosse septique sous un immense amas de terre. Les mêmes services ont veillé, d'autre part, à arrêter l'alimentation en eau potable de ces zones pour éviter qu'une cross-connexion ne se produise et que le réseau AEP ne soit contaminé. Une solution qui relève du «bricolage», estiment les habitants, car les eaux usées prennent un autre chemin pour aller se déverser un peu plus loin dans la cité. Pour ces habitants, le seul mérite de ces opérations est celui de limiter la progression des eaux usées, mais celles-ci demeurent insuffisantes. Un bordier de la cité nous dit à ce propos: «Les responsables de l'PC nous ont pourtant assuré que les travaux de réalisation du réseau d'évacuation des eaux usées seraient entamées dans notre cité avant le début de l'année, et ce après près d'une décennie d'attente. Celui fait plus de cinq mois que l'on patiente. Il est inconcevable de vivre dans de telles conditions d'insalubrité. La responsabilité de cette situation incombe en premier lieu aux élus locaux qui ne servent pas toujours les intérêts des citoyens. Depuis une dizaine d'années, plusieurs responsables se sont succédé à la tête des services de l'APC de Hamma Bouziane mais nos problèmes sont restés invariablement les mêmes.».