«Les travailleurs qui se sont proposés en premier à être candidats ont été refusés non par l'Assemblée Générale comme cela devait être, selon les usages, mais par les membres du conseil syndical sortant et l'Union Locale». Le renouvellement de la section syndicale des ASL d'Arzew est, depuis quelques jours, au centre de luttes «fratricides» entre les travailleurs et les instances syndicales locales, censées veiller au bon renouvellement des structures représentatives de la base mais surtout de la volonté et du choix des travailleurs. En effet, dans une correspondance adressée à l'union locale d'Arzew, dont copie est en notre possession, les travailleurs de Sonatrach Affaires Sociales d'Arzew (Région Ouest) protestent contre ce qu'ils qualifient de «tentative de confiscation de la volonté des travailleurs des ASL Camps 3 par l'entremise de manipulations visant à pérenniser une section syndicale accusée d'immobilisme et de pratiques clientélistes et fourbes». Pour le collectif des travailleurs, lors de l'assemblée générale du 5 mai dernier, il a été procédé, d'une manière «brouillante et opaque», à «l'élection des membres de la Commission électorale, sans qu'aucune organisation n'ait été mise en place par l'Union Locale». Pis encore, ajouteront nos interlocuteurs : «Les travailleurs qui se sont proposés en premier à être candidats ont été refusés non par l'Assemblée Générale comme cela devait être, selon les usages, mais par les membres du conseil syndical sortant et l'Union Locale (?). Par contre, ceux qui ont été retenus n'ont pas eu l'aval des membres de l'Assemblée Générale». Stricte application de la loi La vingtaine de travailleurs représentants du collectif des ASL d'Arzew dénoncent les propos du Secrétaire Général de l'Union Locale, que nous n'avons pu joindre hier, qu'ils estiment être «un discours d'intimidation des travailleurs», affirmant que «les travailleurs qui ne sont pas contents du conseil syndical sortant n'ont qu'à aller vers les nombreux syndicats autonomes existants». Ceci étant dit, après s'être entretenus, de nouveau, hier matin avec le SG de l'Union Locale d'Arzew à qui «ils exigèrent, sous peine de bloquer les élections du 19 mai prochain», un ensemble de préoccupations, notamment le changement de certains membres de la Commission, la levée des obstacles aux candidats potentiels, le prolongement de la durée des inscriptions et le recul de la date des élections et enfin la stricte application de la loi en matière de procuration car, selon eux, «des imprimés ont été, d'ores et déjà, confectionnés», signe, selon eux, «d'une fraude programmée». En début d'après-midi d'hier, les travailleurs avaient décidé de se rendre au siège de l'union de wilaya pour se faire entendre avant, disent-ils, «d'envisager d'autres formes de recours, y compris le recours aux instances judiciaires compétentes».