Les groupes politiques du Parlement européen se sont mis d'accord quant à la mise en place d'une commission d'enquête temporaire sur la possible existence de prisons secrètes de la CIA en Europe. Par ailleurs, le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a démenti, hier, toute complicité de Berlin dans l'enlèvement par la CIA de l'Allemand d'origine libanaise Khaled El Masri, une affaire qui mobilise la presse et la classe politique allemandes depuis des jours. Khaled El Masri exige des excuses aux Etats-Unis qu'il accuse de l'avoir fait enlever le 31 décembre 2003 en Macédoine, puis de l'avoir fait conduire par la CIA en Afghanistan pour l'interroger sur ses liens présumés avec des islamistes. Cet homme, 42 ans, a été libéré en mai 2004 en Albanie après que les autorités américaines se sont aperçues qu'elles l'avaient confondu avec une autre personne. L'opposition allemande veut savoir dans quelle mesure Berlin a pu être informé de cette détention et quelle a été sa coopération avec les autorités américaines. M. Steinmeier a reconnu que sur la question des vols controversés de la CIA, « de nombreuses questions sont effectivement sans réponse ».