Après plus de 23 jours de grève, les travailleurs de la société de distribution d'électricité (SDE) de Sétif, ont repris le travail ce mardi 10 mai. Il convient de préciser que le dénouement de cette situation, qui a coûté plus de 400 millions de dinars à cette filiale, a eu lieu lundi 9 mai, à l'issue de 5 heures de discussions entre les représentants des travailleurs et Ali Laoubi, directeur commercial et marketing (DCM) à la SDE Constantine. Avant de mettre un terme à leur débrayage, les travailleurs ont présenté une plateforme de 5 revendications : en pôle position, le départ inconditionnel du directeur, la reconnaissance de la nouvelle section syndicale, la perception du salaire sans ponction des journées de grève et le retrait des plaintes déposées au niveau des tribunaux de Sétif et Bougaâ. Les représentants des travailleurs qui doivent se rendre prochainement au ministère de l'Energie et des Mines pour exposer leurs problèmes, exigent qu'aucune sanction administrative ne soit infligée aux grévistes, lesquels attendent sur des charbons ardents les décisions de leur tutelle. Notons, à toutes fin utiles, que le climat au sein de l'unité n'est plus le même, sachant que le courant ne passe désormais plus entre la direction et le collectif des employés, dans l'expectative. L'on apprend que, dans le cas où la direction générale ne donnera pas suite à leurs revendications, les travailleurs devront reprendre leur mouvement au mois de juin. Un ultimatum d'un mois est donc accordé aux premiers responsables de l'entreprise pour ainsi composer avec la situation prévalant actuellement à la SDE de Sétif qui, en 20 jours de grève, a enregistré un énorme manque à gagner.