Les travailleurs de la SDE maintiennent la pression à Souk Ahras. Un débrayage illimité décidé à l'issue d'une assemblée générale, tenue mardi, a été suivi à plus de 85%, a-t-on appris, hier, auprès des grévistes. «Les revendications relatives aux augmentations des salaires et la mise en application de certaines indemnités n'ont pas trouvé écho auprès des responsables centraux. Nous sommes contraints de recourir au débrayage comme seul moyen pour faire entendre notre voix», nous a dit un représentant des grévistes. Les contestataires se démarquent, toutefois, de toute tutelle syndicale et fustigent les tentatives de récupération. «Ceux qui avaient misé sur l'essoufflement de notre action par le biais d'un discours suranné et sans âme, ont vainement tenté de monter le train au dernier quart d'heure », a ajouté l'un d'entre eux. De son côté, le PDG de la filiale Est a diffusé une correspondance dans laquelle il prévoit expressément que «(…) les propositions de solutions seront débattues par les deux parties, direction et partenaire social, dans le respect des procédures de négociation en vigueur ». Nous avons appris, hier, que les travailleurs de la SDE de Khenchela ont emboîté le pas à ceux de Souk Ahras, en observant, hier matin, un mouvement de protestation de deux heures. A Jijel, les protestataires qui entendent ainsi porter haut leurs revendications socioprofessionnelles, semblent reprendre le scénario de la semaine écoulée. En effet, mardi dernier le débrayage avait duré deux jours, celui du jour suivant une demi-journée, alors que jeudi la protestation s'était étalée sur toute la journée. Des travailleurs que nous avons rencontrés, nous diront que ce mercredi et jeudi, le même scénario de la semaine écoulée devrait être reconduit, à moins d'une réponse positive.