Ce sont là les paroles du commissaire divisionnaire de la sûreté de la wilaya de Blida qui a fait l'inventaire de quelques-uns des maux qui taraudent le commun des citoyens : étals illicites de marchands encombrant les voies publiques, marché parallèle « autorisé » échappant à tout contrôle, trottoirs partagés par des bandes de jeunes munis de bâtons et se baptisant gardien de véhicules, circulation routière anarchique et sentiment d'insécurité de nombre de femmes et d'hommes suite aux agressions en pleine rue. Des brigades légères de la police judiciaire intensifient le travail d'infiltration et des résultats probants encouragent la poursuite de cette politique. Ainsi, le dénommé K. A., connu sous le pseudonyme de Hijra, 31 ans, sera arrêté en son domicile avec un complice après une lutte où les malfaiteurs brandiront une épée et des couteaux. Un kilo de kif et divers bijoux seront saisis. 200 grammes de kif traité seront saisis deux jours plus tard à Guerouaou où H. F., 25 ans, et K. H., 28 ans, aux lourds antécédents judiciaires, seront arrêtés et présentés au parquet qui ordonnera leur mise en détention. Plus grave encore demeure l'encouragement au vol par la politique du recel. Des personnes sans foi ni loi acceptent de payer des produits issus de vols ou de dilapidation des biens publics et privés. Le 10 décembre, deux jeunes collégiens avaient été à l'origine de la paralysie des communications téléphoniques, du réseau du mobile et de l'Internet par fibre optique et câble souterrain. Ces derniers avaient été cisaillés sur 150 mètres à deux extrémités au niveau de l'oued Beni Azza à la limite des communes de Blida et Ouled Yaïche. Pour quelques dinars encaissés des mains d'un receleur, B. N., 26 ans, Algérie Télécom a subi des millions de dinars de manque à gagner. Récupérés par leurs parents qui s'inquiétaient de leur absence du domicile, les jeunes collégiens répondront de leurs actes devant le juge des mineurs, mais c'est tout le problème du recel, véritable encouragement du délit, qui reste posé et à qui il faudrait trouver des lois plus répressives. Les mêmes éléments de la PJ procéderont à l'arrestation de trois personnes pour viol et détournement d'une mineure de 13 ans, collégienne en fugue. Elle sera emmenée pour une « promenade » à Alger durant toute la journée et sera violée au domicile de L. A., 21 ans, où elle avait passé la nuit. Ce dernier a été placé sous mandat de dépôt, tandis que les deux autres sous contrôle judiciaire. Autre détournement de mineure âgée de 16 ans au secteur sanitaire de Blida par un agent de sécurité, B. A., 29 ans, qui abusera de la fille sous l'effet de l'alcool le 10 décembre. La SRPJ de la wilaya de Blida a procédé à l'arrestation d'un dealer en flagrant délit de vente de barbituriques ; il était en possession de 300 comprimés, source d'un achat régulier dans une officine à partir de fausses ordonnances. B. M., 26 ans, repris de justice, a été placé ce 12 décembre sous mandat de dépôt par le procureur de la République près du tribunal de Blida. En une semaine, les services de police auront procédé à l'arrestation de quatre personnes recherchées, dont l'une d'elles faisait l'objet de six mandats d'arrêt. L'intérimaire de la BMPJ insistera sur la collaboration des citoyens. Un guetteur pour dealers a été ainsi arrêté dans le quartier de Bab D'zaier, quartier connu pour ses risques, et trois mineurs devenus experts dans les vols de portable furent appréhendés par la grâce des dénonciations. Pour homicide volontaire par étranglement sur nouveau-né et abandon dans un sac en plastique déposé sur la voie publique à Mouzaïa, une mère sera arrêtée suite au concours d'un citoyen qui avait perçu l'étrangeté du manège. L'enquête diligentée par les services de sûreté de Mouzaïa déterminera les circonstances exactes du crime.