Les représentants nationaux des gardes communaux se donnent rendez-vous aujourd'hui à Alger. Objectif ? Ils veulent rencontrer le général Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), pour s'enquérir de l'état d'avancement de la mise en application des mesures relatives à leur intégration. «Pourquoi le ministre de l'Intérieur tarde à envoyer aux autorités des wilayas une instruction portant sur l'application des décisions de la dernière rencontre avec les gardes communaux ?» s'interrogent-ils. Après une attente qui a duré plusieurs semaines, les gardes communaux reviennent à la charge. Ils menacent d'investir encore une fois la rue dans la capitale pour exiger l'application des décisions prises lors de la dernière rencontre avec les représentants de la Direction générale de la Sûreté nationale, ceux du ministère de l'Intérieur et les représentants nationaux des gardes communaux. Cette rencontre avait mis fin au sit-in permanent qu'ils ont observé à la place des Martyrs à Alger. Les gardes communaux menacent même de recourir à la force dans le cas où les autorités tenteraient d'empêcher leurs actions de protestation. Dans certaines wilayas, le bras de fer entre les gardes communaux et leurs responsables du corps militaire est récurrent. Mais comme première action, ils ont opté pour une demande d'audience auprès de la DGSN. «A l'exception du congé annuel de deux mois accordé aux gardes communaux, aucune autre décision n'a été appliquée. Au niveau local, les responsables refusent de procéder à l'application des décisions dans la mesure où ils n'ont reçu aucune instruction de la part des hautes autorités», regrette le représentant de Skikda. Le départ à la retraite anticipée après 15 ans de service sans aucune autre condition est l'une des mesures qui a été accueillie favorablement par les gardes communaux. D'après les dires du représentant de Skikda, au niveau des wilayas en plus de 15 ans de service, la condition d'âge, à savoir 45 ans, est également exigée. De plus, les gardes communaux exclus n'ont toujours pas comparu devant le conseil de discipline pour connaître la décision finale. Ce qui a suscité la colère des gardes communaux qui interpellent les autorités concernées afin de tenir leurs engagements.