En marge du premier salon du bâtiment et de la construction qui se tient du 14 au 19 décembre à Sétif, des cadres du Crédit populaire d'Algérie (CPA) ont animé, jeudi dernier, une table ronde relative aux mécanismes de financement des entreprises de construction et promoteurs immobiliers. Les intervenants ont tenu à expliquer et lever, le cas échéant, toutes les équivoques entourant le financement des divers programmes (promotionnel ou participatif), lancés par l'Etat. Les orateurs ont mis en exergue la contribution du CPA ayant, au titre de l'année 2005, chapeauté à l'échelle nationale 97 opérations, et ce, pour une valeur de 10 milliards de dinars. La banque en question a, dans le cadre du crédit immobilier, financé plus de 15 000 logements, pour un coût évalué à 9 milliards de dinars. Les orateurs, voulant tirer profit de la rencontre avec les opérateurs concernés, ont énuméré les divers avantages offerts en la matière par l'institution bancaire, décidée, selon Noureddine Bougherira, directeur du réseau régional de Sétif, à s'impliquer davantage dans un tel créneau. Notre interlocuteur n'a pas manqué l'occasion pour mettre le doigt sur l'importance du fonds de garantie : « Contrairement au logement promotionnel, cédé clé en main, le logement social participatif (LSP) est une vente sur plan qui comporte plus ou moins des risques. Pour protéger l'acquéreur de ce type de logement, prisé par la classe moyenne, le législateur a institué ce fonds qui est une protection contre un éventuel risque, de quelque nature que ce soit... » En abordant le crédit immobilier (prêts accordés aux citoyens), le banquier estime que la simplification du dossier à fournir par le client est un indice important de la réussite de l'opération : « Ce paramètre est à l'origine du nombre élevé des prêts débloqués. Pour l'illustration, 99% des dossiers déposés, sont éligibles. » En évoquant le rôle du CPA dans les Hauts-Plateaux sétifiens - qui tentent par le biais de l'ambitieux projet des 40 000 logements à bâtir, d'ici 2009, de rattraper le temps perdu et de combler le cas échéant, les déficits générés par les visions de certains responsables, ayant relégué le secteur du bâtiment au dernier plan -, M. Bougherira souligne : « Une enveloppe de 273 millions de dinars a été débloquée pour les sept opérations initiées à Sétif, El Eulma et Bordj Bou Arréridj. Plus de 820 logements sont à cet effet lancés. Le montant alloué au crédit immobilier dépasse et de loin les 250 millions de dinars. Quant aux 10 000 logements sociaux participatifs (LSP), entamés depuis un certain temps, le CPA qui manifeste un intérêt particulier pour cette formule est disposé à accompagner dans un premier temps 2000 à 3000 acquéreurs... »