L'attente des bénéficiaires dure encore, alors que le chef du département réalisation s'était engagé à remettre les clés au mois de mars de l'année en cours. Le feuilleton du projet des 270 logements socio-participatifs (LSP) de Hamla 1 n'est pas près de connaître son épilogue, et ce malgré l'intervention de la wilaya. Le wali ayant été saisi par les souscripteurs en vue de faire pression sur l'OPGI, maître de l'ouvrage, a en effet dépêché un représentant sur le site au début de l'année en cours, qui a pu constater sur les lieux l'état d'avancement des travaux. Sur les 270 logements, 140 sont déjà finis et la livraison et retardée par trois blocs dont les travaux étaient à l'arrêt à cause d'un litige entre le maître de l'ouvrage et les entrepreneurs qu'il a engagés. Cette visite a eu lieu en présence de M. Soltani, chef du département réalisation, qui s'est engagé selon les bénéficiaires à remettre les clés au mois de mars 2011. Les délais épuisés, les souscripteurs commencent à perdre patience et lancent un nouveau S.O.S. au wali. Ils demandent dans une nouvelle correspondance, à ce que l'OPGI procède à la remise des clés des 140 logements déjà finis, afin de « calmer les esprits d'au moins 140 familles», écrivent-ils. Ils déclarent avoir atteint un degré de détresse insoutenable car ils sont soumis à s'acquitter d'un double loyer chaque mois, et ce depuis le mois d'avril 2010. Cette procédure, expliquent-ils, permettra également de mettre fin à la dégradation de ce qui a déjà été réalisé. En effet, ce qui a déjà été réalisé est livré au pillage et aux actes de vandalisme de visiteurs nocturnes. Par ailleurs, les mêmes souscripteurs expriment une très grande inquiétude quant au devenir de la scolarité de leurs enfants. «Au train où vont les choses, nous ne savons plus quoi faire. Nous avons perdu toute confiance en l'OPGI et en leurs promesses creuses. A quand la livraison ? Au mois d'août ? Au mois de septembre? Quand doit-on procéder au transfert de nos enfants vers la nouvelle école ?» interroge Djamel Messaoudi, l'un des souscripteurs. Incrédules qu'ils sont devenus, ils doutent à présent de pouvoir scolariser leurs enfants, puisque, nous confient-ils, «il n'y a à proximité de la cité qu'une seule école primaire et un seul CEM, et il est fort peu probable que cela soit suffisant». Le projet en question a démarré, pour rappel, en 2006 et devait être réceptionné en mars 2011. A la date prévue, seulement 80% sont achevés. Voilà deux mois que les délais ont expiré, et les travaux ne sont pas près de connaître une issue, à moins que l'OPGI ne soit secoué de manière plus énergique pour honorer ses engagements avec des salariés qui, pour l'heure, se sont acquittés des leurs.