Les travailleurs de l'entreprise de réalisations industrielles de Seriana (ERIS) se sont privés hier du déjeuner comme pour dire aux responsables de l'usine qu'ils sont toujours capables de mobilisation si les accords conclus récemment ne sont pas respectés. Après deux mois de grève, motivée par des revendications socioprofessionnelles, les travailleurs de l'ERIS ont repris dimanche le travail après avoir conclu un accord avec l'administration. On se souvient que suite à une rencontre avec le wali, ce dernier avait promis de plaider leur cause auprès des autorités militaires. Un officier supérieur, le général Rachid Chouaki, directeur des fabrications militaires, s'était déplacé lundi dernier d'Alger. Sa rencontre avec les délégués des grévistes a abouti à un accord de principe pour la prise en charge de l'ensemble des revendications, avec des retouches. La manifestation d'hier visait à amener les responsables de l'usine à afficher la nouvelle grille des salaires ainsi que les commissions de discipline et des promotions. Une manière de dire que les travailleurs n'ont pas signé un cheque à blanc !