Après avoir disparu des étals des magasins de Aïn El Hammam durant une dizaine de jours, la semoule revient avec une augmentation conséquente de son prix, avoisinant les 20%. Le sac de 25 kg de semoule normale, cédé précédemment à 1000 DA, revient actuellement pour le consommateur à 1200 DA. Devant cette situation, les commerçants accusent les grossistes qui auraient augmenté les prix de leur propre chef. Pour expliquer la non disponibilité du produit dans son échoppe, un jeune revendeur à la grande rue de la ville de l'ex Michelet, avoue que les grossistes de Tazmalt (wilaya de Bejaïa) lui auraient exigé 1200 DA. Un autre, spécialisé dans la semoule et les légumes secs, nous apprend que «le grossiste chez qui je m'approvisionne à Tizi Ouzou, me refile concomitamment de la semoule «fine» avec la «moyenne» au prix de 1120 DA le sac de 25 kg». Les consommateurs dans la région, dont le couscous est l'aliment de base, commencent à élever le ton. «Après l'huile et le sucre, voici venu le tour de la semoule. C'est de cette manière qu'on veut récupérer les quatre sous d'augmentation qu'on nous a consenti s», fulmine un fonctionnaire. «On s'attend à rembourser notre gain par la hausse des prix. C'est ce qu'on nous fait, à chaque fois. On commence par raréfier les produits avant de remonter leurs prix en flèche», rétorque son compagnon. Si la population trouve normal que les fruits et légumes fassent le «jeu de yo-yo», ils n'admettent cependant pas que l'on touche à la semoule et autres produits de base.