«Les taxieurs d'Oran sont confrontés au problème majeur des licences de taxis», a indiqué M.Bousmaha, secrétaire général du syndicat autonome des taxis d'Oran. «Nous avons soumis ce problème au ministre des Transports lors de sa visite dans la wilaya qui nous avait promis alors de le solutionner. Mais, à ce jour, les taxieurs demeurent dans l'expectative, notamment ceux dont le contrat arrive à expiration». Ce syndicaliste prévient contre le risque que cette situation peut engendrer chez les jeunes qui aspirent à exercer cette profession et qui se voient ainsi réduits au chômage. «Sur les 8 000 taxieurs que compte cette corporation, ils sont près de mille à cesser leur activité réduits au chômage ou contraints à la clandestinité», poursuit notre interlocuteur. Ce chauffeur de taxi rencontré au siège du syndicat ne cachait pas pour sa part son désarroi devant le peu de considération dont ses collègues et lui font l'objet. «Je suis père de famille et exerçant cette profession depuis 27 années. Mais ne pouvant m'acquitter des 7 000 DA que m'exige le propriétaire de la licence j'ai dû abandonner, laissant ainsi ma nombreuse famille dans le dénuement le plus total», dira ce quinquagénaire. «Nous demandons tout simplement que l'on daigne se pencher sur notre situation et que l'on nous accorde une autorisation d'exercer notre métier», lancera cet autre taxieur.