Pour sa quatrième journée de rencontres, l'instance de consultation sur les réformes politiques a reçu Abderrahmane Akif, président du Parti de la nature et du développement (PND), Abdelkader Merbah, président du Parti patriotique républicain (RPR), et Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme. A rappeler que faute de base importante, le PND et le RPR n'avaient même pas pu participer aux dernières élections locales et législatives. M. Akif a indiqué, dans une déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre, hier, avec Abdelkader Bensalah et son staff, que son parti avait remis un document à l'instance contenant des propositions sur la révision de la Constitution et des différentes lois organiques, dont le code de la wilaya, les lois sur les partis politiques, les élections et l'information. Concernant le code de la wilaya, il a plaidé pour une limitation des prérogatives du wali et un renforcement du rôle des élus locaux. Tout en soulignant la nécessité de promouvoir la liberté de la presse en Algérie, il a mis en exergue «le droit du journaliste à accéder librement à l'information, dans le respect de la loi et de l'éthique de la profession». M. Akif a aussi plaidé pour la promotion de la participation politique de la femme, estimant toutefois que le dernier mot revient aux électeurs. Pour sa part, le président du RPR a exprimé le désir de son parti d'accompagner le président de la République dans le «processus de changement». M. Merbah a indiqué que le RPR «n'acceptera pas autre chose que le changement». A ce propos, il a affirmé que son parti insiste sur le changement, étant convaincu qu'il est «impossible de faire du neuf avec du vieux». Il a estimé, à cet égard, que «le message clair du peuple, qu'on ne doit pas trahir», contient des «aspirations à plus de démocratie et de liberté, ainsi qu'à un pluralisme plus large dans tous les domaines». Le président du RPR a indiqué, en outre, que son parti a remis à l'instance des propositions sur la révision de la Constitution, jugeant prématuré de parler de la révision des autres lois organiques. Abdelkader Merbah a ainsi expliqué que la révision des autres lois doit intervenir après la révision de la Constitution qui constitue la loi fondamentale du pays.