Jusque là latente, la crise qui secouait les arcanes de l'université Abderahmane Ibn Khaldoun semble avoir pris une tournure pour le moins grave, à en croire la teneur des lettres épistolaires échangées via la presse locale, entre le conseil scientifique et la Wilaya. Hier, un communiqué de la Wilaya fustige le conseil scientifique qui venait d'indexer la Wilaya pour son rôle de spectateur observé durant la paralysie de l'université car, est-il noté, « la volonté des responsables de l'université d'impliquer les autorités locales dans la situation de blocage est inadmissible car, le règlement des problèmes, par ailleurs justifiés, est du ressort exclusif de l'université, quand bien même ceux-ci étaient d'ordre social et surtout pédagogique ». Les responsables de l'université auraient dû retenir les leçons des crises passées, induites par « une mauvaise gestion », est-il également souligné. « Des solutions qui, lit-on en substance dans le communiqué, ne viendraient qu'à travers un dialogue sérieux et engagé ». On suggère en définitif, « du courage et un esprit de responsabilité dont celui de trouver une sortie honorable ». Une dialectique équivoque interprétée par certains analystes comme une invitation à la démission mais, ce à quoi tente de relativiser Hadj Zoubir Nasr Eddine qui dit n'avoir retenu du communiqué du conseil scientifique qu' « un regret au sujet du silence des autorités face à ce problème de l'université. » En tout état de cause, le recteur, par ailleurs président de ce même conseil, fait savoir que « tout était rentré dans l'ordre », c'est-à-dire que les 13 000 étudiants de l'université ont repris les cours grâce à la sagesse qui a prévalu.