La grève entamée par les étudiants de l'institut national agrovétérinaire, relevant de l'université Abderahmane Ibn-Khaldoun, depuis 21 jours n'a pas connu, jusqu'à hier samedi, de dénouement à la mesure des attentes, et ce à la veille de la réunion du conseil scientifique qui aurait l'intention de déclarer l'année blanche dans cet institut. Les étudiants, appuyés par l'UGEL, qui contestaient ce droit pour avoir marqué leur désapprobation quant à la gestion pédagogique, semblent radicaliser le mouvement à l'orée d'une grève nationale que l'UGEL prépare. La crise qui secoue cet établissement semble s'exacerber face à cette fin de non recevoir que semble afficher l'administration, appuyée par les enseignants qui n'appréciaient pas « la prise d'otage du doyen pendant 36 heures » et les conséquences autrement plus fâcheuses qui allaient en découler. Les étudiants avaient à l'origine, dans leur argumentaire, évoqué « la désignation d'un chef de département, un biologiste au lieu d'un vétérinaire », dont ils avaient le plus besoin ; un « manques de travaux pratiques dans les fermes, une absences de moyens de transport et de matériels pédagogiques ». Les protestataires, reçus par le wali qui dit « mesurer leurs préoccupations » face à cette situation de blocage, disent avoir saisi le ministère pour dépêcher une commission d'enquête et situer les responsabilités, tant aux rancoeurs accumulées de certains, il y a des manipulations qu'il faudrait éviter.