Les festivités devant marquer la Journée nationale de l'étudiant sont-elles compromises dans les cités U relevant de l'université Ibn Khaldoun de Tiaret ? La réponse à cette question semble couler de source après les graves événements qui avaient secoué, avant-hier, tard dans la soirée, les étudiantes résidentes à la cité Assia Kébir et mettant aux prises adhérents d'organisations rivales dont ceux et celles affiliés à l'AREN qui furent empêchés par le comité de cité d'organiser une soirée musicale animée par une « chaba » locale, Cheikha Khadidja en l'occurrence, en dépit de l'accord de principe de l'administration. Pour se venger, les protestataires allèrent à leur tour casser la chaîne au niveau du resto et provoquer une indescriptible bataille avec des ustensiles et des assiettes occasionnant des blessures à au moins trois étudiantes, évacuées vers l'UMC de l'hôpital civil Youssef Damerdji. Une bataille qui allait prendre une tournure autrement plus grave avec l'intention affichée des mâles de venir à la rescousse de la gent féminine, n'était l'intervention prompte et énergique des services de sécurité. Les festivités marquant la Journée nationale de l'étudiant qui coïncide avec le 19 mai de chaque année apportent toujours leur lot de malheurs pour se remémorer ces troubles qui se sont terminés dans un bain de sang (hélas) et où l'on avait même déploré la perte d'un jeune étudiant. Qu'attend-on pour remettre de l'ordre dans une université qui fête le sixième centenaire de l'illustre Ibn Khaldoun, celui dont elle porte le nom et qui fut le précurseur de la sociologie moderne.