Il aura juste fallu la trêve du week-end avant que la contestation ne reprenne dans la commune d'El Aouana, 20 km à l'ouest de Jijel, consécutivement à l'affichage de la liste des pré-bénéficiaires de 30 logements socio-locatifs. En effet, après la contestation de jeudi dernier, caractérisée par la fermeture de l'APC et de la RN43, les protestataires sont revenus, hier, à la charge pour dénoncer la distribution de logements telle qu'elle a été faite et exiger que la zone clôturée par l'armée, derrière la station-service d'El Aouana, redevienne accessible à la population. Les habitants, nous dira un protestataire, tiennent à se réapproprier cet espace qui mène vers un ancien port, particulièrement apprécié pour les petites randonnées et la pêche au bord de mer. Par ailleurs, plus à l'est du chef-lieu de wilaya, plus précisément à Sidi Abdelaziz, c'est un mouvement de protestation, né dans la localité de Timdiouane (à l'ouest du chef-lieu de commune) qui s'est traduit par la fermeture de la RN43. Cette action se veut une contestation des travaux d'aménagement de la voie dédoublée près de ladite localité. Les manifestants demandent à ce qu'une ouverture soit réservée sur le terre-plein central de la voie pour permettre aux habitants d'accéder facilement à la localité. La solution étant la réalisation d'échangeurs, il faut dire à ce propos que ce genre d'ouverture peut présenter un réel danger pour la circulation automobile en l'absence notamment de rond-point ou de dos-d'âne pour ralentir les véhicules. Enfin, à Jijel ce sont des dizaines de rappelés du Service national qui se sont donné rendez-vous devant le siège de la wilaya pour un sit-in revendicatif. Les rappelés qui ont eu à combattre le terrorisme, demandent à bénéficier des dispositions de la Réconciliation nationale ainsi que d'une rente.