Cela a chauffé, samedi soir, sur la scène Souissi OLM. On ne savait pas vraiment qu'elle pouvait danser comme ça. Pour elle, n'importe quel homme voudrait apprendre l'espagnol. Il fallait lire le langage de son corps. C'est que ses «hanches» ne mentent pas. Elle danse comme à Baranquilla. Elle a rendu la ville de Rabat «loca» (folle) d'elle. Et celle qui a fait monter la fièvre du samedi soir, n'est autre que la célèbre chanteuse colombienne, Shakira. Rabat (Maroc) De notre envoyé spécial
Isabelle Mebarek Ripoll alias Shakira, 34 ans, l'enfant terrible et de la balle de Baranquilla (Colombie), devenue star latino-internationale, a donné un concert très «show», à la clôture du Festival Mawazine (Musiques du monde) de Rabat qui s'est déroulé du 20 au 28 mai 2011, et ce, devant des dizaines de milliers de personnes. Des jeunes, des anciens et surtout des enfants sont venus lui réserver un accueil chaleureux. Des fans se sont spécialement déplacés pour elle depuis l'Espagne, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou encore de France. Elle sera leur hôte de marque... déposée : «Marhaba (bienvenue) ! Je suis heureuse d'être, ici», saluera-t-elle le public qui lui rendra la pareille en scandant : «Piqué, Piqué !» (son fiancé, le joueur du FC Barcelone. Et pour cause ! Elle était rayonnante de bonheur ! Le FC Barcelone a battu Manchester United 3 à 1. Shakira a d'abord regardé le match avant de monter sur scène. Lors de la conférence de presse qu'elle a animée l'après-midi à l'Amphitrite Palace de Skhirate (20 km au sud de Rabat), elle avait confié : «Ce soir, je suis nerveuse pour le match. Je leur souhaite bonne chance, donner le meilleur d'eux-mêmes et gagner. Je suis une grande fan du Barça. Je vais regarder le match avant le concert. Et puis, le secret de mon énergie, c'est la ‘‘vitamine'' de l'amour (pour Piqué)…» Gitana Shakira sur scène, c'est une furie, une tigresse et une bête de scène. Et puis, c'est une entertainer (faisant du divertissement) jouant avec sa sensualité et autres atouts majeurs, pour ne pas dire «atours» majeurs. Elle transportera l'assistance avec Whenever, Wherever, Inevitable, sale el Sol, Donde Estan, Oral Fixation, La Tortura, Ready For The Good Times, Los Ladrones ou encore Antes De Las Seis. Du gros son pop latino, du tango, de l'acoustique, du tex mex hispanique. Shakira, portant bien son nom (pleine de grâce en arabe), enflammera la scène de Souissi OLM avec The Wolf (Loba, la louve), Gypsy, Hips Don't Lie (les hanches ne mentent pas) et l'incontournable Waka Waka, l'hymne footballistique de la Coupe du monde 2010, chanté en chœur et en cœur (des enfants et des teenagers exhibant des affiches portant : I love Shakira (J'aime Shakira à la manière de I love NY!). Ainsi, Shakira donnera le tournis à la gent masculine avec son charme ravageur et sa chorégraphie «lascive». Tantôt elle est louve... «garou aux longs... dons». Tantôt elle est gitane, une Carmen exécutant un flamenco endiablé. Tantôt elle est danseuse du ventre, une bellydancer d'Oum Edounia et... Kalsoum. Tantôt jouant à l'harmonica et à la guitare sèche. «Je suis inspirée par la musique arabe quand je chante et danse. J'aime Faïruz et Oum Kalsoum. Je baigne depuis mon enfance dans la musique arabe. Je serais très heureuse de travailler avec des chanteurs ou des producteurs arabes. Pas un album dans l'immédiat, mais pour une chanson…», indiquera Shakira lors de la conférence de presse. En guise d'au-revoir, Shakira enverra des baisers au public : «Choukran Rabat (Merci Rabat), à la prochaine !»