Le nombre de morts attribués à la bactérie E.coli enterohémorragique (Eceh), qui continue à se propager en Allemagne, est grimpé à 10, samedi, avec quatre nouveaux décès recensés dans le nord du pays. L'Institut Robert Koch (RKI), établissement fédéral chargé du contrôle sanitaire et de la lutte contre les maladies, n'a cependant pas actualisé, samedi, son décompte officiel qui reste de deux décès directement imputables à la bactérie. Les analyses, pour établir avec certitude la cause des décès, peuvent prendre quelques jours. Une seule des dix victimes suspectes est un homme. La flambée de cas d'intoxications avec diarrhées sanglantes ayant entraîné au moins dix décès en Allemagne est due à une rare souche bactérienne identifiée en Corée en 2005, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), qui s'étonne de la forte proportion d'adultes parmi les malades. Les autorités allemandes ont indiqué, hier, que la source de la contamination de légumes par une bactérie n'avait toujours pas été identifiée. «Tant que les experts en Allemagne et en Espagne ne sont pas capables d'identifier avec certitude l'origine de l'agent pathogène, l'alerte générale sur les primeurs reste valable», déclarent les autorités allemandes. Etant donné la rapidité de la propagation de la maladie, les autorités sanitaires allemandes ont déconseillé la consommation de tomates, de concombres et de salades crus, particulièrement ceux en provenance d'Allemagne du Nord. Les premiers soupçons se sont portés sur l'Espagne, après que des concombres produits par deux entreprises d'Andalousie ont été identifiés comme une des sources de la contamination. Mais il n'est toutefois pas exclu que la contamination ait pu se produire le long de la chaîne de distribution.