Un apport hydrique de 66.000.000 m3 suite aux dernières intempéries de la semaine écoulée vient d'être enregistré au barrage de Djorf Torba, affirme une source de la direction de l'Hydraulique de Béchar. Cet apport inattendu en cette période de mai, qui s'ajoute à celui déjà emmagasiné totalisant un volume de 120.000.000 m3, a éloigné la crainte qui a gagné toute la population d'une pénurie d'eau potable en été puisque le barrage d'une capacité d'emmagasinage de 350.000.000 m3 avait atteint, avant ces précipitations, le taux de remplissage le plus bas de son histoire, à savoir 54.000.000 m3. Un volume de côte d'alerte jamais enregistré depuis la mise en service de l'ouvrage hydrique vers la fin des années 1960. En plus, de source autorisée, les services des eaux de la wilaya étaient sur le point de mettre en place un programme de restrictions draconien dans la distribution de l'eau potable aux foyers qui est aujourd'hui d'un jour sur trois. La sécheresse prolongée frappe durement la région du sud-ouest depuis 2008, dernière année qui a connu des pluies diluviennes dévastatrices. Mais, selon certains, la sécheresse n'explique pas tout. La mauvaise gestion des ressources hydriques, indique-t-on, est pointée du doigt. Les lâchers d'eau de façon inconsidérée, décision prise dans une perspective de préservation de l'ouvrage lors des grandes crues, dit-on, sans consultation des experts, ont précipité la région dans une situation de psychose de pénurie d'eau qui s'étale dans la durée.
