Le journaliste Khalil Hedna vient d'éditer un bimensuel sous forme de tabloïd. Ce titre de quatre pages, en papier couché, distribué à 10 DA, et ce, grâce à des sponsors qui accompagnent cette publication pléthorique en informations ayant fait au quotidien du Sétifien, pas du tout rose. Le lecteur trouve sans nul doute son compte, parcourra non sans plaisir ces colonnes d'un autre genre. C'est par la satire et l'humour que de nombreux acteurs de la vie économique sociale, culturelle, éducative, scientifique et autres sont « égratignés ». C'est par la dérision aussi que l'auteur « chatouille » les présidents des trois clubs sétifiens (ESS, USMS et SAS), les « organisateurs » de séminaires, les toubibs et certains prestataires de service. Treize quartiers, les plus importants de la capitale des Hauts-Plateaux, n'ont pas, échappé eux aussi, à la « scie » de Ghalou fi Staif. Le rédacteur, n'ayant en outre pas « ménagé » les campus universitaires, a réalisé une petite rétrospective sur la m'laya (voile noir des femmes de l'est du pays et des Sétifiennes en particulier). Il a aussi, et en quelques lignes, remis sur le tapis le sraoui, ce chant typiquement sétifien, hélas en voie de disparition. Même l'horoscope est passé à la trappe : « L'ambition de cette publication est d'informer autrement et simplement le lecteur citoyen, responsable dans une certaine mesure des maux décrits, différemment. Ghalou fi Staif est une contribution devant permettre à Sétif, une aussi importante cité, d'avoir une publication prenant en charge et sous un autre angle les différents aspects de son existence... », nous confie en aparté Hedna ayant lui aussi besoin du second souffle sétifien pour... tenir le coup !