Sept manifestants sont tombés hier sous les balles de la police yéménite qui voulait empêcher un nouveau sit-in hostile au chef de l'Etat à Taëz (sud-ouest) et 13 soldats sont morts près de Zinjibar, une ville du Sud aux mains de membres présumés d'Al Qaîda depuis dimanche. Par ailleurs, à Sanaa, sept partisans du chef des Hached, cheikh Sadek Al Ahmar, qui a rejoint l'opposition, ont été tués dans des combats, selon des médecins, tandis que le bilan des pertes des troupes du président Ali Abdallah Saleh reste inconnu. A Taëz, pour dissuader des petits groupes de se rassembler à nouveau après la dispersion lundi d'un sit-in «permanent», les forces fidèles à M. Saleh n'ont pas hésité à tirer sur des manifestants, tuant cinq personnes, selon des sources médicales et des témoins. Deux autres personnes ont été tuées en tentant d'entrer dans Taëz pour manifester. Selon des témoins, les forces de sécurité étaient déployées en force à Taëz, à la pointe de la contestation. Dans le sud du Yémen, 13 militaires sont morts hier dans le secteur de Zinjibar, portant à 41 le nombre des militaires et civils tués depuis dimanche, lorsque des centaines de combattants présumés d'Al Qaîda ont pris le contrôle de cette ville, chef-lieu de la province d'Abyane, un fief du réseau extrémiste.