Le chef de l'Etat yéménite, Ali Abdallah Saleh, a été exhorté par plusieurs grandes puissances à quitter le pouvoir, mais en vain, il semble ne pas vouloir renoncer à ses fonctions."L'accord de cessez-le-feu est terminé", a déclaré, hier, un représentant du gouvernement. A Sanaa, la semaine a été marquée par des combats violents entre les miliciens de la confédération tribale, Hached de Sadek al Ahmar et les forces de l'ordre, qui ont repris après un cessez-le-feu qui a finalement duré que quatre jours. Selon des informations relayées dans le quotidien L'expansion, plusieurs explosions ont retenti pendant la nuit de lundi à mardi dans le quartier d'Hassaba. La semaine dernière, plus de 50 personnes avaient perdu la vie lors des combats des forces armées, qui avaient utilisé des missiles et hier, ce sont trois partisans du Cheikh al-Ahmar qui ont été tués au nord de Sanaa. Tandis qu'à Zinjibar, dans le sud du pays, des combattants présumés d'Al-Qaïda ont attaqué un barrage militaire causant ainsi la mort de quatre soldats Yéménites. L'attaque a visé le barrage militaire de Dofas, à un kilomètre de Zinjibar, tombée dimanche dernier aux mains d'éléments d'Al-Qaïda, selon les autorités. À Taïz, à 270 kilomètres au sud de Sanaa, les forces de sécurité ont encore ouvert le feu sur des opposants au président Saleh, trois manifestants ont trouvé leur mort. Selon le Point, étant choquée par l'usage de la force à Taëz, la chef de la diplomatique de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton, a de nouveau demandé hier dans u communiqué, au président Saleh de signer "sans délai" l'offre de médiation du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui prévoit son départ après une pouvoir de 32 ans. "Je suis choquée et condamne dans les termes les plus énergiques l'usage de la force et de balles réelles contre des manifestants pacifiques dans la ville de Taëz", a également affirmé Mme Ashton. Ajoutant qu'elle dénonçait les graves violations des droits de l'homme commises par le régime yéménite.