Les 119 vacataires, activant sous le régime des cinq heures au CHU de Batna, en grève depuis lundi dernier, ont décidé d'aller plus loin dans leur action. Dans la matinée d'hier, une trentaine d'entre eux ont escaladé le nouveau bâtiment des urgences encore en construction. Avec des bouteilles remplies d'essence, ils ont menacé de commettre un suicide collectif. Leurs collègues sont restés à l'entrée de l'hôpital où ils ont tenu un sit-in sous les regards des curieux. Les protestataires réclament le règlement de leurs salaires non perçus depuis cinq mois. La décision de menacer d'un suicide collectif a été motivée, selon les protestataires, par la négligence du directeur de l'hôpital, en plus des minces chances de recrutement qu'ils ont. Nous avons tenté de voir le directeur, mais on nous a informé qu'il était en réunion avec le secrétaire général de wilaya pour discuter du problème. Le CHU de Batna se trouve aujourd'hui paralysé; les services fonctionnent à peine, selon les témoignages recueillis auprès des paramédicaux et des chefs de service qui nous ont parlé sous couvert de l'anonymat.