Les enseignants contractuels poursuivent leur sit-in de protestation au niveau de la pr�sidence de la R�publique. Ils envisagent d�entamer une gr�ve de la faim et menacent de s�immoler si aucune r�ponse n�est apport�e � leur revendication. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La mobilisation des enseignants contractuels finira-t-elle par payer ? Si la fatigue se lit sur leur visage, leur d�termination ne faiblit pas. Les enseignants contractuels ont pass�, hier, leur troisi�me nuit dans la rue, � proximit� du palais d�El Mouradia, � Alger. Ils interpellent le pr�sident Bouteflika pour donner suite � leur dol�ance : l�int�gration sans condition. Un appel qui n�a cependant pas encore donn� ses fruits. Hormis leur rencontre, lundi, avec le SG du minist�re de l�Education nationale, aucun autre contact n�a �t� �tabli avec ces protestataires. Ces derniers demandent � avoir pour seul interlocuteur le pr�sident. En attendant, ils n�ont d�autre choix que d�occuper la rue, jour et nuit, devant la pr�sidence, scandant des slogans hostiles � leur tutelle ainsi qu�� la Fonction publique et lan�ant des SOS au pr�sident. Visages p�les, voix �raill�es, les contestataires semblent � bout de force. Cependant, leur fatigue physique n�a pas eu d�effet sur leur moral. Du moins, pour certains. Puisqu�une minorit� semble � bout de nerfs au point de menacer de se suicider. Il �tait 12h00 quand une personne a lev� une bouteille d�essence et un briquet � la main sur le toit des abribus d�El-Mouradia, puis finissant par la remettre � son coll�gue qui n�a pas cess� de la demander. Les forces de s�curit�, craignant le pire, sont imm�diatement intervenues pour jeter la bouteille en dehors de la foule. Meriem Ma�rouf, pr�sidente du conseil national des enseignants contractuels, l�air �puis�, tentait p�niblement de dissuader ses coll�gues de recourir � un tel geste. Mais ces derniers ne veulent rien entendre : �Nous allons nous immoler, car nous n�avons rien � perdre�, menacent-ils. �L�int�gration ou l�immolation�, crie la foule. Les enseignants contractuels menacent, par ailleurs, de recourir � une gr�ve de la faim si aucune r�ponse n�est apport�e � leur ultime revendication. Les services de s�curit�, de leur c�t�, ont tent� durant toute la journ�e d�hier de ma�triser la foule afin de ne pas perturber la circulation. En fin de compte, les protestataires refusent toujours de quitter les lieux.