Une commission du Conseil de la nation composée de six sénateurs a été déléguée à Bordj Bou Arréridj pour faire un rapport détaillé de la situation de la santé dans la wilaya. Ainsi, les trois derniers jours de la semaine passée ont été consacrés à des inspections dans les différents services de la santé de la wilaya. Dans les locaux de la DSP, les membres de la commission ont pu rencontrer les responsables et noter toutes les remarques et insuffisances constatées sur place. Ainsi ils ont été surpris de constater que le climat est lourd dans ce secteur. Le président de la commission du sénat, le professeur Boukhroufa, a précisé qu'ils ne sont pas venus pour effectuer une enquête ou une investigation mais pour observer la marche du secteur. «Nous sommes venus prendre la température de la santé dans la wilaya», a-t-il précisé. «Si le secteur est en crise ce n'est que coïncidence», a ajouté l'orateur qui n'a pas caché qu'il a suivi ce sujet à travers la presse. Parmi les points négatifs relevés, selon lui, figure le manque de spécialistes, l'absence d'hygiène dans les structures visitées, les chantiers inachevés et le déséquilibre dans les capacités des différentes structures. «Un hôpital de 240 lits comme celui du chef-lieu ne permet pas de prendre en charge les besoins d'une population qui a évolué en nombre et en épidémiologie», a déclaré le président de la commission. «C'est inconcevable que la wilaya de Bordj Bou Arréridj qui est à deux heures d'Alger et à une heure du CHU de Sétif soit en retard pour ce qui est de la santé», a-t-il ajouté. La commission propose la construction d'un nouvel hôpital (selon les normes internationales et en fonction des besoins de la population), la reprise des travaux de suivi par le bureau d'études en ce qui concerne l'hôpital d'orthopédie qui est à l'arrêt, et la motivation des spécialistes pour faciliter leur venue à la wilaya.