Durant la rencontre avec le wali de Bordj Bou-Arréridj, après trois jours de graves émeutes, les supporters de l'équipe de football de Ras El Oued, REC, ont demandé la mise en place d'une commission d'enquête par la FAF chargée d'établir la vérité sur les évènements survenus à l'issue du match qui a opposé leur club à celui de l'AS Bordj Ghedir, jeudi dernier, dans le cadre de la 28e journée du championnat régional 1 de Batna. En effet, ce match constitue un tournant décisif pour les deux équipes dans la course à l'accession à l'inter-régions Est, surtout à deux journées du championnat. Selon le président du REC, aucun supporter de la ville de Ras El Oued n'a été autorisé à voir le match. Aucun espace n'a été réservé aux visiteurs afin de suivre la rencontre et beaucoup de joueurs, ainsi que quelques supporters qui ont pu s'approcher de la ville de Bordj Ghedir ont été agressés. Ce retour au calme est donc conditionné par l'installation de cette commission d'enquête qui serait dirigée par la FAF. Elle aura pour mission d'établir un rapport complet afin de faire toute la lumière sur les causes et les circonstances des incidents ayant émaillé cette rencontre, qu'elle doit remettre dans les plus brefs délais à la commission de discipline qui tranchera cette affaire. À rappeler que tôt, dans la matinée de jeudi, des centaines de supporters du REC ont effectué le déplacement à Bordj Ghedir, commune limitrophe, à 28 km de Ras El Oued, pour suivre la rencontre. Cette dernière, qui n'a eu lieu qu'après une heure et demie de retard, a été remportée par l'équipe locale (1-0).Des émeutes ont éclaté juste au retour à Ras El Oued. Durant 4 jours de suite, les affrontements n'ont pas cessé et ont causé l'arrestation de plus de 70 personnes (relâchées par la suite), des blessures à une centaine d'autres, la destruction, le pillage et l'embrasement de plusieurs édifices publics, tels que la Sonelgaz ainsi que plusieurs établissements scolaires (école primaire, CEM, technicum, inspection, Centre des œuvres sociales), un centre de santé, la recette des impôts, la sous-direction du commerce… En attendant que cette commission dévoile toute la vérité, la situation reste précaire. Chabane BOUARISSA