Suite à des rumeurs faisant état de l'existence d'une offre d'emploi qui serait parvenue à Hassi R'mel, jeudi dernier, et dont les bénéficiaires auraient été sélectionnés en catimini, plus de deux cents jeunes en colère ont procédé à la fermeture de la route menant à la cité du 5 Juillet avant de se rassembler devant le siège de l'ANEM pour y mettre le feu en fin de matinée. Ce siège, réalisé récemment, a été incendié, les équipements saccagés et près de 3000 demandes d'emploi ont été jetées à même le sol avant que les renforts dépêchés du chef-lieu de wilaya ne parviennent à contenir la protesta. Quinze jeunes protestataires ont été interpellés et présentés à la justice dont douze ont été mis sous mandat de dépôt et trois en citation directe. Les avis des protestataires divergent. Alors qu'une partie réclame le départ du directeur de l'ANEM, la majorité dénonce le recours des entreprises au recrutement direct sans passer par les bureaux de main-d'œuvre. « C'est injuste que l'on procède à des recrutements hors wilaya pour des postes qui ne requièrent aucune qualification », déclare-t-on. Les protestataires dénoncent le manque de suivi de leurs doléances maintes fois réitérées et s'interrogent sur l'efficacité de la commission de wilaya de l'emploi qui « n'existe que sur papier ». « On a posé nos problèmes au chef de daïra, mais sans suite. Le P/APC procède à des recrutements directs (vigiles), c'est pour cela qu'on exige la présence du wali », souligne-t-on. Alors que le P/APW avait saisi les autorités compétentes sur les risques que représente le recrutement direct, 64 demandeurs d'emploi attendent la régularisation de leur cas.