Le financement de la nouvelle ville de Hassi- Messaoud est en cours de finalisation. C'est du moins ce qu'a souligné hier, M. Mourad Zeriati, directeur général de l'ENVH, Epic en charge de superviser la réalisation de la future cité, invité de la rédaction, une émission de la radio Chaîne III, “Nous prévoyons un conseil interministériel dans les prochaines semaines à l'effet de définir clairement le montage financier”, a annoncé M. Mourad Zeriati, confirmant la volonté des pouvoirs publics à mener à bien ce projet. L'Etablissement de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud (EVNH) a été doté par l'Etat d'une enveloppe de 50 milliards de dinars destinée au lancement des travaux, notamment la partie engineering, liée à la réalisation des études et la mise en œuvre du suivi, du contrôle et de la coordination des travaux de ce projet. “50 milliards de dinars ne permettront que de prendre une partie de prestation d'étude et des travaux”, précise le directeur de l'Etablissement de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud. L'EVNH a procédé hier, à Alger, à l'ouverture des plis techniques pour la sélection d'un bureau de maîtrise d'œuvre pour la réalisation des études et l'exécution des prestations de suivi, contrôle et coordination du projet de construction de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud (wilaya de Ouargla). 19 bureaux d'études candidats ont procédé au retrait du dossier d'appel d'offres relatif à ce projet. Il s'agit de compagnies algériennes et étrangères (Allemagne, Tunisie, France, Liban, Corée du Sud, Etats-Unis, Canada, Chine, Grande-Bretagne, Espagne, Brésil et Portugal). “Nous allons consacrer quatre à cinq semaines pour l'évaluation des offres techniques, puis nous passerons aux offres financières”, explique M. Mourad Zeriati. Le directeur général de l'ENVH, en évoquant le montage financier pour la construction de la nouvelle ville, précise qu'il n'y aura que les interventions de l'Etat et de la Sonatrach. Le groupe Sonatrach est en effet partie prenante du financement de l'opération. Le groupe financera tous les équipements qui lui reviendront. L'Etat, de son côté, prendra en charge le financement de toutes les infrastructures de base et les équipements d'accompagnement. Mais le désir de l'Etablissement de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud est d'inviter les autres investisseurs, des promoteurs privés, à financer une partie des logements prévus, les équipements commerciaux, les hôtels, les centres commerciaux… “Il n'est pas question que l'Etat puisse engager des opérations de financement pour de tels équipements. Notre objectif et d'intéresser et de ramener des investisseurs privés pour prendre en charge tous les équipements commerciaux”, souligne M. Mourad Zeriati. Interrogé sur le devenir de l'ancienne ville de Hassi-Messaoud, le directeur général de l'ENVH, “selon sa compréhension”, elle pourrait être “transformée en zone industrielle au même titre que les zones de Skikda et Arzew”. M. Mourad Zeriati, souhaite que “ce type d'opération soit élargie à la ville de Hassi R'mel”. Cependant, estime-t-il, les problèmes au niveau de Hassi R'mel sont moins importants qu'à Hassi- Messaoud. La ville nouvelle de Hassi-Messaoud sera située à une distance d'environ 70km de Ouargla, de Touggourt et de la ville actuelle de Hassi-Messaoud. Le terrain a été choisi sur la base des informations qui font état de la l'absence de trace d'hydrocarbures. En outre, la ville sera assise sur la nappe albienne, ce qui facilitera l'alimentation en eau. Adopté en Conseil interministériel en juin 2007, le schéma d'aménagement de la nouvelle agglomération est conçu pour accueillir 80 000 habitants avec dégagement d'espaces d'extension. La nouvelle ville s'étendra sur une superficie de 4 483 ha dont 3 205 pour l'urbanisation et l'aménagement. Le délai global d'exécution des prestations fixé dans l'appel d'offres est de 96 mois, soit huit ans, à compter de la date de notification du marché. En d'autres termes, si le marché est notifié cette année, la nouvelle ville, devrait être réceptionnée début 2017. “Un challenge”, souligne M. Mourad Zeriati. Pour rappel, lors du premier appel d'offres lancé en 2007 par l'Etablissement de gestion de la ville de Hassi-Messaoud, 32 candidats ont retiré les cahiers des charges, quatre ont été retenus lors de la remise des offres techniques et deux seulement lors de la remise en mars dernier des offres financières. Il s'agit du groupement sud-coréen, Hassi-Messaoud Consortium HMKC, et du groupement franco-tunisien Iosis International, Studim International qui devaient prendre en charge la partie engineering dans le projet de construction de la ville nouvelle de Hassi- Messaoud. Mais la commission d'évaluation des offres a annulé les résultats de cette sélection. M. R.