La grève nationale, déclenchée dimanche 28 mai par les travailleurs d'Algérie poste, a connu mercredi et jeudi un suivi totale à Tizi Ouzou. Les postiers revendiquent l'augmentation salariale et demandent la réhabilitation des primes de rendement individuel et collectif annuelles, qui ont connu une réduction depuis 2010, dénoncent-ils. Ces primes étaient, selon ces postiers, de 2003 à 2008, de 30.000 DA/an, avant d'être réduites à 21 250 DA ces deux dernières années, déplorent nos interlocuteurs. Des postiers abordés au sein de la recette principale (RP) de Tizi Ouzou, où la grève était totale mercredi et jeudi, ainsi qu'à la poste Chikhi, a-t-on constaté, indiquent qu'ils ont «épousé spontanément l'idée de débrayage pour appuyer nos camarades à l'échelle nationale». Ils disent vouloir «dénoncer également l'intox et ces promesses vides, contenues dans la note de la direction générale, affichée récemment dans nos bureaux». Dans le contexte de ce mouvement, ils appellent à la «désignation d'une commission de postiers» pour négocier et défendre les intérêts des travailleurs d'Algérie poste». Ils dénoncent en outre «l'acquisition, superflue, de voitures de luxe, qui ne profitent nullement à la prestation de service au public», pendant que, en parallèle, il est clamé un «déficit» pour 1 800 bureaux de postes sur les 3 400 en exercice à travers le territoire national. Jeudi, à Tizi Ouzou, seuls les distributeurs automatiques de billets (DAB) fonctionnaient «normalement», alors qu'aux guichets il y est affiché des écriteaux bien en vue «En grève».